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5 conseils pour mettre en place une démarche HR analytics dans son entreprise

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Si le potentiel de l’analyse des données n’est plus à prouver pour la fonction RH, encore faut-il parvenir à mettre en place un projet HR analytics cohérent et efficace au sein de son entreprise. Tour d’horizon des bonnes pratiques et des pièges à éviter.

Si le potentiel de l’analyse des données n’est plus à prouver pour la fonction RH, encore faut-il parvenir à mettre en place un projet HR analytics cohérent et efficace au sein de son entreprise.  Tour d’horizon des bonnes pratiques et des pièges à éviter.

1.     Définir ses priorités

« Il faut avant tout essayer de comprendre les enjeux business de l’entreprise afin de définir les priorités d’analyse », déclare Jean-Paul Isson, vice-président Global Business Intelligence & Predictive Analytics au sein de  Monster Worldwide. Dans cette optique, Jean Martin, Talent Solutions Architect chez CEB, conseille de « travailler avec les dirigeants pour définir des attentes claires sur comment l’équipe en charge des analytics va soutenir le business et quel support sera nécessaire ». Il est donc essentiel pour le DRH de prendre le temps d’identifier le type de données dont il aura réellement besoin pour réussir sa stratégie RH au service du business de l’entreprise. « Dans chaque entreprise, on retrouve des données isolées mises à jour manuellement sur des fichiers Excel, par exemple, il faut donc procéder à un état des lieux en amont du projet », ajoute Mélanie Hache-Barrois, directrice stratégie du capital humain pour l’Europe du Sud chez Oracle.

2.     Mettre en avant le ROI des HR analytics

« Les HR analytics ont été pendant trop longtemps considérés comme un centre de coût et de dépenses », regrette Jean-Paul Isson.  Pour sensibiliser le dirigeant à l’importance de la mise en place d’un tel projet, le DRH doit donc être capable de mettre en avant le ROI. Comment ? « Si un DRH et son équipe passe 80 % de leur temps à essayer de construire des indicateurs et 20 % à analyser en amont du projet, cette tendance sera très vite inversée grâce aux HR analytics », argumente Patrick Teboul, directeur Business Intelligence chez HR Path.

3.     Métier et IT : un binôme indissociable

« Il ne faut pas sous-estimer l’importance de l’IT dans un projet HR analytics, souligne Xavier Juhel, directeur commercial du pôle Business Analytics au sein de Dimo Software. Et comme le modèle est défini à partir des besoins métiers, il est impératif de former un binôme constitué d’une personne du métier capable de formaliser ses attentes et d’un chef de projet informatique qui saura, quant à lui, exploiter au mieux les données utiles aux HR analytics ». Quant à Jean Martin, il conseille aux « RH de s’assurer du bon équilibre entre les compétences techniques et les appréciations commerciales que doivent posséder les membres de son équipe en charge des HR analytics. »

4.     De la simplicité à l’efficacité

« Il faut commencer petit à petit en traitant en amont des questions très spécifiques afin de ne pas effrayer ses équipes par rapport au volume des données existantes. On peut déjà débuter le projet avec les données disponibles, puis étendre graduellement le champ d’application, ce qui permettra en outre d’approfondir ses connaissances au fur et à mesure », conseille Jean-Paul Isson. Et Mélanie Hache-Barrois d’ajouter : « Même si l’outil analytique est très puissant et peut aller très loin dans l’analyse des données, il faut débuter avec des choses simples et établir une stratégie étape par étape, avec une démarche pédagogique afin de s’assurer un taux d’adoption maximal au sein de l’entreprise. »

5.     Prendre son temps

La mise en place d’un projet HR analytics requiert au départ un investissement de temps, mais ce dernier sera rapidement payant dès que le projet sera terminé. En effet, « une entreprise étant soumise à des paramètres très fluctuants, il faut que l’utilisateur de la fonction analytics au sein des RH soit le plus autonome possible afin d’être capable d’aménager sa solution en fonction de l’évolution des tendances et des critères qu’il souhaite suivre », précise Xavier Juhel. Et de conclure : « L’objectif étant d’acquérir à terme suffisamment d’autonomie pour déployer et aménager la solution au fur et mesure des années. »

Stéphanie Marpinard