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Handicap : où en est-on vraiment ?

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Une étude réalisée par 4ventsgroup auprès de 1500 salariés dévoile que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à initier des actions en faveur du handicap. Seul hic : l’impact de leurs initiatives sur les perceptions des salariés ne sont pas toujours à la hauteur des investissements

Handicap : où en est-on vraiment ? - © D.R.
Handicap : où en est-on vraiment ? - © D.R.

Tour d’horizon des grands enseignements de cette enquête.

La perception des salariés évolue peu

En lançant cette étude, qui a été réalisée entre octobre 2015 et janvier 2016, 4ventsgroup s’était donné pour objectif d’analyser l’évolution de l’acceptation des travailleurs handicapés. Résultat : « le sujet devient plus qualitatif que quantitatif », constate Eric Matarasso, directeur associé de 4ventsgroup, qui assure que « les entreprises n’ont plus les yeux rivés sur le compteur des 6 %, mais cherchent à inscrire ce travail dans la durée. » Côté salariés, le constat est différent : l’étude révèle que les représentations ont peu évolué entre 2009 (date de la dernière étude) et 2015.

Les actions menées sont bien perçues

D’après l’étude, 47 % des sondés estiment que les actions de communication interne et de sensibilisation ont été suffisantes en 2016. C’est 9 points de plus qu’en 2009. L’aménagement des postes de travail, les contrats signés avec les ESAT et les EA ainsi que la formation des managers sont autant d’initiatives qui ont, par exemple, remporté les faveurs du corps social de l’entreprise. Pour autant, la partie est loin d’être gagnée : seuls 13 % estiment que leur entreprise les a correctement préparés à travailler avec des personnes en situation de handicap, contre 16 % en 2009.

Les dirigeants sont attendus au tournant

Pour 53 % des sondés, une meilleure implication des dirigeants permettrait de faire bouger les lignes en matière de handicap. « Pour avancer, les entreprises ont besoin de se recentrer sur les fondamentaux, c’est-à-dire de bénéficier d’un meilleur sponsorship de la part des dirigeants, qui doivent réaliser un suivi continu sur ce sujet », confirme Eric Matarasso. Un coup de pouce financier de la part de l’Etat pour encourager les entreprises qui s’impliquent (44 %) est également perçu comme un levier d’efficacité. Tout comme les actions de communication portées en interne (43 % des voix).

Aurélie Tachot