Formation

Réforme formation : 3 pistes pour récupérer des financements

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Nul doute que la réforme 2018 va chambouler les politiques de formation des entreprises de plus de 50 salariés. Car elles continueront à s’acquitter du ‘1 % formation’ mais ne récupéreront plus d’argent en retour par le biais des OPCO. Désormais, c’est France Compétences qui redistribue le budget global en fonction de ses priorités. Sur quels dispositifs les entreprises ont-elles intérêt de miser 

Réforme formation : 3 pistes pour récupérer des financements - © D.R.
Réforme formation : 3 pistes pour récupérer des financements - © D.R.

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L’éditeur de solutions de gestion des talents Fœderis animait récemment un webinar pour aider les entreprises à tirer parti de la nouvelle réforme de la formation 2018. « L’écosystème de la formation professionnelle en France est en plein bouleversement et les ‘payeurs’ ne sont plus les mêmes. En 2019, l’enveloppe globale sera répartie sur un nombre limité de dispositifs, dont l’alternance et le CPF de transition, qui recueillent 80 % du budget au total », explique Mickaël Vandepitte, expert innovation RH et SIRH chez Fœderis. Tandis que les entreprises continueront à verser leur taxe d’apprentissage et leur contribution formation aux OPCO (puis à l’URSSAF à partir de 2021), leur marge de manœuvre pour faire financer la formation professionnelle de leurs collaborateurs sera donc limitée, a fortiori si elles comptent plus de 50 salariés. Gros plan sur 3 choix stratégiques que les responsables de formation peuvent toutefois envisager.

1.    Monter un CFA en interne

Avec 41 % de l’enveloppe globale qui lui est attribuée, soit plusieurs centaines de millions d’euros, l’alternance est la priorité n° 1 de France Compétences. Or, demain, n’importe quelle entreprise pourrait théoriquement créer son propre centre de formation des apprentis - et le faire financer en tout ou partie par des contributions publiques - dès lors qu’elle est capable de constituer une équipe pédagogique pertinente et de déployer des infrastructures logistiques adaptées (salles de cours, etc). « Cette piste intéresse déjà des entreprises du secteur de l’industrie ou de l’expertise comptable, par exemple. Elles pourraient ainsi former elles-mêmes des alternants pour ensuite les recruter. Les modalités de financement devraient prochainement être précisées », explique Fœderis.

2.    Parier sur la Pro-A

Un autre dispositif relatif à l’alternance sur lequel les entreprises pourraient obtenir des financements : la « reconversion ou promotion par l’alternance » (Pro-A). Il s’adresse à des collaborateurs déjà en poste qui voudraient évoluer vers d’autres métiers, au sein de l’entreprise. « Ce dispositif est réservé aux salariés dont le niveau est inférieur à la licence ; la formation doit s’étendre sur une durée de 6 à 12 mois et permettre d’obtenir un diplôme ou un titre enregistré au RNCP ou un certificat de qualification professionnelle. Autrement dit, ce dispositif est un peu contraignant pour l’entreprise, mais il bénéficie d’importants budgets », indique Mickaël Vandepitte.

3.      Abonder le CPF monétisé des collaborateurs

2880 euros : c’est le montant disponible sur le compte personnel de formation d’un salarié qui n’a jamais consommé son solde de DIF ni ses heures de formation acquises depuis 2015. Tout l’enjeu pour l’entreprise sera de le convaincre de co-investir dans une formation éligible, en lien avec ses besoins stratégiques.  Et donc d’abonder son CPF pour couvrir 100 % du coût. « Les entreprises ont beaucoup moins d’argent qu’avant pour former leurs salariés. Pour optimiser leurs dépenses, elles doivent impliquer leurs collaborateurs et donc les accompagner dans le choix de formations gagnant-gagnant  », conclut l’éditeur.

Le logiciel RH de Fœderis permet notamment aux responsables formation d’assurer le suivi administratif de tous ces dispositifs particuliers et aux DRH d’optimiser et piloter leurs processus RH (le recrutement, la gestion des compétences, la gestion des entretiens, la gestion administrative…).