Le CPF vu par le Medef : un nouveau guide sur la co-construction des parcours de formation
Présenté à LaREF 2025, le guide « Un CPF co-construit pour des parcours choisis » du Medef propose une « approche pour faire du CPF un pont entre aspirations individuelles et besoins collectifs ».

Entre aspirations individuelles et besoins collectifs, comment les entreprises perçoivent le CPF ?
Avec l’organisation récente de la convention LaREF 2025 organisée à Roland-Garros (Paris) les 27 et 28 août 2025, le Medef a présenté sa vision du Compte Personnel de Formation comme « véritable levier de compétitivité » à travers un nouveau guide : « Un CPF co-construit pour des parcours choisis ».
Les enjeux d’investissement sont importants : près de 2 milliards d’euros par an financés par la contribution des entreprises (CUFPA) dédiés à la montée en compétences des actifs sans articulation nécessaire avec les enjeux du monde économique.
« Quand l’évolution de l’activité d’une entreprise rencontre le développement des compétences individuelles de ses salariés, c’est l’ensemble de la société qui en sort gagnante. Co-construire autour du CPF, c’est une triple garantie : une employabilité renforcée pour l’individu, un levier de performance pour l’entreprise et un juste usage des contributions des entreprises à l’heure où celles-ci demeurent les plus taxées de l’OCDE. Alors arrêtons de vouloir élargir l’usage du CPF et recentrons-le sur les besoins de notre économie. Nous serons tous gagnants, entreprises, salariés, collectivité », a déclaré Patrick Martin, Président du Medef, en présentant ce guide.
CPF : les objectifs du guide Medef
Sous l’angle de la « co-construction salarié-employeur des parcours de formation », le nouvel ouvrage didactique, destiné aux dirigeants d’entreprises et aux DRH des organisations, a vocation à :
- renforcer l’employabilité de vos équipes,
- fidéliser les talents,
- accompagner les mobilités et reconversions professionnelles,
- sécuriser un usage efficace des contributions formation.
Il explique comment :
- abonder un CPF en une dizaine de minutes et 4 étapes via Net-entreprises et l’Espace des employeurs et financeurs,
- mettre en place des dispositifs collectifs, en partenariat avec les branches et les OPCO.
CPF : la perception de la Fédération Syntec et de Castorama
« Notre conviction est simple : pour que cela fonctionne, il faut rester à l’écoute des besoins et ne pas alourdir les règles. La convention que nous avons mise en place est volontairement claire et lisible. Nous nous appuyons aussi sur notre opérateur de compétences, Atlas, qui joue un rôle essentiel de relais technique, d’analyse et d’accompagnement. Enfin, nous devons considérer l’abondement non comme un simple bonus, mais comme un levier stratégique de développement des compétences. Il ne s’agit pas de se décharger de nos responsabilités, mais bien d’écouter, de conseiller et d’orienter les salariés vers des formations utiles à leur parcours comme à l’avenir de la branche », indique Thibault Jagueneau, Responsable Emploi et Formation à la Fédération Syntec, lors d’une table ronde dédiée à ce sujet dans le cadre de LaREF 2025.
« Nous avons pris conscience d’une limite : sur environ 8 000 demandes de formation annuelles, à peine 10 à 12 % trouvaient une réponse via le plan de développement des compétences. Financièrement, il était impossible de satisfaire tous ces besoins par ce seul levier. Nous avons donc cherché une solution et le CPF, avec l’abondement, s’est imposé. Il nous permettait de responsabiliser chacun : le collaborateur, le manager, et l’entreprise. Cette formule a ouvert la voie à un dialogue renouvelé autour des projets individuels. Je considère que la clé est là : la confiance et le dialogue. Derrière nos 11 000 salariés, il y a 11 000 parcours singuliers. Ce n’est pas l’entreprise qui initie le dialogue, mais le collaborateur qui vient avec un projet », déclare Sébastien Lecat, Directeur Learning et Innovation RH chez Castorama.