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Les 10 questions que vous vous posez sur les SIRH

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Souvent plus complexes que ce que veulent faire croire les éditeurs, les Systèmes d’information de gestion des ressources humaines (SIRH) ne sont pas encore parfaitement maîtrisés par les entreprises. Quels champs couvrent-ils ? Sur quelles technologies reposent-ils ? Séance de rattrapage en 10 questions-clés

Les 10 questions que vous vous posez sur les SIRH
Les 10 questions que vous vous posez sur les SIRH

1. Que peut-on attendre d’un SIRH ?

Les SIRH sont une source d’optimisation pour les recruteurs. Ils permettent aux entreprises de « s’adapter avec facilité aux nouveaux enjeux en matière d’interactivité des processus, de mobilité et d’accès à distance, de dématérialisation des processus et des documents », explique, au cours d’un webinar, Loïc Raynaud, senior manager chez Convictions RH.

2. Quels sont les pré-requis ?

Les pré-requis à l’implémentation d’un SIRH varient en fonction des besoins. Pour mettre en œuvre un socle de gestion administrative partagé, il est nécessaire d’avoir une base de données centralisée distribuant l’information aux différents processus RH. De même, se doter d’un outil de développement RH unique suppose d’avoir une vue transverse sur les processus et leurs intégrations.

3. Quelles sont les couvertures possibles ?

Les entreprises s’appuient, au choix, sur des ERP, experts du « tout intégré », pour gérer l’ensemble de leurs processus (finance, comptabilité, RH…), standardiser leurs tâches et gérer des workflows. A défaut, elles s’orientent vers des solutions best of breed, c’est-à-dire spécialisées dans un domaine, donc disposant d’une couverture fonctionnelle plus spécifique.

4. Quels sont les modes d’exploitation ?

Trois options possibles : le mode on premise qui est installé sur les serveurs des entreprises contre l’achat de licences, l’Application Service Provider (ASP) qui distribue des services applicatifs facturés mensuellement et le mode SaaS, qui constitue la branche la plus connue du cloud. « Si le mode on-premise reste dominant, il est en passe de se faire rattraper par le SaaS », constate Loïc Raynaud.

5. Quels services sont-ils proposés ?

L’infogérance, incarnée par l’ASP et le SaaS, est une forme d’externalisation de services.Elle permet de confier à un prestataire tout ou partie de son SI, avec un niveau de services et une durée définis. Réalisée en marge de l’infogérance, l’externalisation de services RH permet, quant à elle, aux entreprises de confier à des sociétés de services des tâches RH comme l’édition des fiches de paie.

6. Dans quels cas choisir le SaaS ?

« Plus les processus sont standardisables, plus le SaaS est pertinent dans la mesure où ce mode répond mieux aux enjeux que sur des sujets nécessitant une forte personnalisation », explique Loïc Raynaud. Le recrutement et la formation sont des activités qui peuvent efficacement être couvertes par le SaaS, a contrario de la paie et de la gestion des temps et des activités, plus spécifiques.

7. Quelle est l’échelle de temps d’un projet ?

Elle varie en fonction du mode d’exploitation choisi. « Avec les solutions SaaS, on raisonne en termes de mois tandis qu’avec les solutions on premise, on parle plutôt d’années », résume le senior manager de Convictions RH.A noter que la durée moyenne d’un contrat SaaS est de trois ans. Un laps de temps amplement suffisant pour entrevoir des résultats en termes de ROI, selon lui.

8. Quels sont les facteurs clés de succès ?

Avant de se lancer dans l’implémentation d’un SIRH, Loïc Raynaud recommande de « cerner les attentes, en termes de bénéfices, des parties prenantes, identifier les risques pour mieux les maîtriser, communiquer à l’ensemble des dirigeants et des salariés, calculer, prévoir et budgéter les coûts et planifier le projet en fonction de ses besoins et de ses ressources. »

9.  Comment intégrer le projet à sa stratégie ?

Avant d’aborder les problématiques purement opérationnelles, plusieurs questions doivent être soulevées pour faire d’un SIRH un projet stratégique : quels sont les axes de développement prioritaires de l’entreprise ? Quels sont les besoins des salariés et des managers ? Quels sont les prochains enjeux de la DRH et de la DSI ? Comment le projet est-il envisagé en matière de coûts ?

10.  Comment choisir le bon outil ?

« Mener une analyse auprès de plusieurs éditeurs du marché en organisant une procédure de mise en concurrence et en challengeant les éditeurs, durant les soutenances, sur la compréhension des enjeux est une bonne stratégie pour choisir l’outil adéquat », confie-t-il. Pondérer ses critères de choix (indispensable, nécessaire, souhaité, mineur) permet également de ne pas faire fausse route.

Aurélie Tachot