Paie

Jérôme Ricard, Cegid : « La DSN en 2026 : un enjeu de qualité, pas seulement de conformité »

  • Le
  • Contenu sponsorisé - Logiciels de paie

En 2026, la DSN change (encore) de visage avec ce nouveau mot d’ordre : la qualité des données ! Les erreurs ne seront plus tolérées par l’administration et la moindre anomalie pourra avoir des impacts concrets sur les droits sociaux des salariés. Dans ce contexte, comment les entreprises s’adaptent-elles ? Quels outils pour sécuriser leur déclaratif ? Quelle est la place de l’IA pour redéfinir les bonnes pratiques ? Le point de vue de Jérôme Ricard, Product Marketing Manager chez Cegid.

Jérôme Ricard, Product Marketing Manager chez Cegid - © D.R.
Jérôme Ricard, Product Marketing Manager chez Cegid - © D.R.

La DSN devait simplifier la vie des entreprises. Est-ce toujours le cas ? Oui, au début… Mais aujourd’hui, la réponse doit être nuancée.

Certes, nous avons la promesse d’origine : transmettre une seule fois, à un seul endroit, et à une seule échéance. Dans ce sens, la simplification est réelle. La normalisation des données de paie y est pour beaucoup.

Mais, aujourd’hui, cette simplification s’accompagne désormais d’une exigence grandissante de qualité. Alors que l’administration dispose de capteurs pour détecter automatiquement les anomalies, les entreprises doivent faire preuve de davantage de rigueur dans leurs déclarations.

Comment les entreprises perçoivent-elles cette montée en exigence ?

Cela dépend de leur taille et de leurs moyens. Les grandes entreprises ont des équipes capables de faire de la veille sur les mises à jour DSN, Urssaf, normes techniques… Elles suivent de près l’évolution réglementaire.

Pour les PME, c’est plus compliqué. Elles n’ont pas toujours les ressources internes pour anticiper les évolutions.

Et la pression monte : la DSN de substitution introduit un nouveau risque. Ce n’est pas un couperet immédiat, mais plutôt un signal : si vous ne corrigez pas vos erreurs, elles peuvent devenir préjudiciables, notamment pour l’image employeur !

Quelles sont les principales difficultés rencontrées ?

  • Deux éléments sont particulièrement critiques. l’automatisation. Si les outils ne sont pas bien paramétrés ou interfacés, le risque d’erreur augmente.
  • la temporalité des données. L’administration attend des bulletins de paie rigoureux dans le temps.

Je vous donne un exemple : un salarié perçoit 120 000 euros en 2024, mais est en arrêt longue maladie. Sa prévoyance le compense, et l’employeur lui reverse 10 000 euros en 2025. Si ces 10 000 euros ne sont pas réaffectés à 2024, cela fausse le calcul de sa retraite ou ses indemnités en cas de licenciement. Ce niveau de détail est difficile à garantir sans outils adaptés.

Quelles demandes remontent le plus souvent de vos clients ?

Trois attentes dominent :

  • automatiser les processus,
  • garantir la conformité de chaque déclaratif,
  • fiabiliser les données du bulletin de paie !

Quelle est la réponse de Cegid face à ces attentes ?

Nous avons développé une solution dédiée : Cegid DSN Contrôle, qui est utilisée aujourd’hui par plus de 100 clients. Elle répond à la nouvelle contrainte liée à la DSN de substitution : les entreprises doivent pouvoir contrôler plusieurs mois de données en amont. On ne parle plus d’un seul fichier à valider, mais d’une analyse croisée dans le temps. Et pour ça, Excel ne suffit plus…

Proposez-vous de l’IA dans ce nouvel outil ?

Oui, nous avons intégré l’IA à trois niveaux :

  • Accélération des contrôles : dès qu’un nouvel indicateur est publié par l’URSSAF, l’IA nous permet de le transformer rapidement en règle de contrôle directement intégrée dans l’outil. Cela réduit considérablement les délais de mise à jour.
  • Analyse de cohérence : l’IA identifie les anomalies cachées dans la masse de données. Elle croise les informations d’un mois sur l’autre pour détecter les incohérences que le gestionnaire n’aurait pas détectées.
  • Interprétation des messages (encore en développement) : le langage administratif est souvent hermétique. Nous voulons permettre à l’utilisateur final de comprendre ce que l’administration lui demande réellement avec des explications claires directement embarquées dans l’outil.

Un dernier conseil pour les entreprises à l’horizon 2026 ?

Il est urgent d’anticiper. La DSN va continuer à se densifier, et les exigences réglementaires aussi. Les entreprises qui s’en sortiront le mieux sont celles qui auront investi dans des outils capables d’absorber cette complexité. Ce n’est plus une question de conformité, mais de qualité. Et derrière la qualité, il y a un enjeu majeur : la protection des droits sociaux des salariés.