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Déconfinement : les entreprises sont incitées à respecter un « protocole »

Par Philippe Guerrier | Le | Bien-être au travail

Le gouvernement a publié un « protocole national de déconfinement » pour accompagner les entreprises dans la préparation du retour des salariés en milieu professionnel.

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, présente le protocole de déconfinement - © D.R.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, présente le protocole de déconfinement - © D.R.

Comment assurer la sécurité des salariés de retour en entreprise alors que le 11 mai (date retenue par le gouvernement d’activation du déconfinement) arrive à grand pas ?

Le ministère du Travail veut aider les entreprises et les associations. Elle vient de publier « un protocole national de déconfinement » pour que les organisations reprennent progressivement leur activité, « tout en assurant la protection de la santé de leurs salariés grâce à des règles universelles ».

« Nous devons accompagner toutes les entreprises pour que l’activité reprenne dans des conditions garantissant la santé et la sécurité des salariés », déclare Muriel Pénicaud, ministre du Travail.

Ces dispositions concernent en priorité les employeurs du secteur privé, en complément des 48 guides métiers déjà disponibles sur le site Internet du ministère du Travail et élaborés en partenariat avec les fédérations professionnelles et les partenaires sociaux. Un guide est à télécharger dans ce sens (fichier PDF).

« C’est une condition nécessaire au retour au travail à partir du 11 mai même si le télétravail doit rester la norme pour toutes les activités qui le permettent pour les prochaines semaines. » Voire jusqu’à la fin de l’été, a précisé Muriel Pénicaud ce matin sur FranceInfo.

Comment rassurer les salariés de retour en entreprise ?

Ce protocole a été découpé en sept parties distinctes et apportent des précisions relatives :

• aux recommandations en termes de « jauge par espace ouvert » qui évoque l’occupation maximale des espaces ouverts au public et en milieu de travail. Chaque collaborateur doit disposer d’un espace vital d’au moins quatre mètres carrés, y compris pour circuler, « ce qui doit permettre de garantir une distance minimale d’un mètre autour d’une personne ». Pour les établissement supérieur à 40 000 m2, l’ouverture est conditionnée à l’autorisation du préfet.

• à la gestion des flux ou comment gérer les périodes d’affluence « mais aussi les anticiper pour les éviter ou les réduire ». Ainsi, il est préférable d’échelonner les horaires de pause, de faire des marquages au sol ou avec des ruban pour l’accès aux machines à café mais aussi aux ateliers au nom de la distanciation physique, de limiter le nombre de personnes dans les ascenseurs…

• aux équipements de protection individuelle (masques, gants, lunettes, surblouses, charlottes…). Dans le protocole de déconfinement, le port du masque n’est pas obligatoire ;

• aux tests de dépistage. Après le 11 mai, les employeurs devront inciter « leurs agents symptomatiques à ne pas se rendre sur leur lieu de travail ou à le quitter immédiatement si les symptômes se révèlent sur leur lieu de travail et à consulter, si possible par téléconsultation, un médecin afin d’obtenir la prescription du dépistage ».

• à la prise en charge d’une personne symptomatique (notamment fièvre et/ou toux, difficulté respiratoire, à parler ou à avaler, perte du gout et de l’odorat) et de ses contacts rapprochés. Il revient, à l’entreprise, le cas échéant avec la médecine du travail, de rédiger préventivement une procédure ad hoc de prise en charge sans délai des personnes symptomatiques afin de les isoler rapidement dans une pièce dédiée et de les inviter à rentrer chez eux et contacter leur médecin traitant. La prise en charge repose sur trois axes : l’isolement, la protection et la recherche de signes de gravité.

• à la prise de température. « Un contrôle de température à l’entrée des établissements/structures est déconseillé », selon le ministère du Travail. Néanmoins, Les entreprises peuvent toutefois « organiser un contrôle de la température des personnes entrant sur leur site » (notes de services valant adjonction au règlement intérieur, communication du secrétaire du CSE et à l’inspection du travail) ;

• au nettoyage et à désinfection des locaux. Et ce manière « fréquente ».

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