Bascule entre QVT et QVCT : les 10 points-clés, l’avis de 3 start-ups expertes

La QVCT est à l’honneur dans cette semaine du 19 au 23 juin 2023, avec de multiples initiatives prises comme l’Anact* qui propose plus de 40 événements dans toute la France sur les liens entre transitions (écologiques, numériques, sociétales) et conditions de travail.

Le concept de QVT (qualité de vie et des conditions de travail) a évolué avec sa nouvelle dénomination QVCT (acronyme de qualité de vie et des conditions de travail) intégrée dans le code du Travail depuis le 31 mars 2022 sur fond d’entrée en vigueur de la loi du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail.

Sa création remonte à l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 9 décembre 2020 relatif à la prévention renforcée et à une offre renouvelée en matière de santé au travail et conditions de travail.

De manière arbitraire, RH Matin a sélectionné 10 points-phares de la QVCT et de faire réagir 3 start-ups qui évoluent dans la sphère de la qualité de vie au travail avec une question simple : « A votre avis, en short-list, quels sont les points essentiels à retenir en matière de QVCT ? »

QVCT ou QVT : un contour en 10 points

• Environnement de travail sain,
• Équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle,
• Reconnaissance et valorisation,
• Participation et autonomie,
• Communication claire et transparente,
• Développement professionnel,
• Gestion du stress et des risques psychosociaux,
• Équité et diversité,
• Rémunération équitable,
• Évaluation et amélioration continue.

Les points de vue de 3 start-ups

Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo (cabinet de recrutement et de chasse de tête) et de People4Impact (plateforme dédiée au freelancing)

« De mon point de vue, les 3 dimensions indispensables dans le cadre d’une stratégie QVT sont :

• Gestion du stress et des risques psychosociaux : selon une étude publiée par l’Observatoire de l’Éco-anxiété en partenariat avec le collectif On est Prêt, près de 25 % des sondés seraient inquiets de la crise écologique, 5 % étant même très fortement éco-anxieux. Un phénomène qui s’amplifie depuis quelques années dans le débat public et le discours médiatique et questionnent de plus en plus les politiques RH des organisations. L’éco-anxiété décrit l’angoisse vécue par ceux qui s’inquiètent des réalités écologiques actuelles et des conséquences du réchauffement climatique. Au-delà de ces chiffres, nous observons que l’éco-anxiété gagne du terrain renforcé par la crise Covid-19, l’inflation, la guerre en Ukraine … nous allons “de crise en crise”, il y a donc un véritable enjeu d’accompagnement des salariés.
• Reconnaissance et valorisation : elles représentent un levier clé d’engagement et de bien-être au travail. Aujourd’hui, il y a une envie croissante d’épanouissement par le travail et de quête de sens. La reconnaissance et la valorisation sont des éléments clés de cet épanouissement.
• Équilibre vie pro - vie perso : En tant que recruteur, nous observons que les entreprises sont fortement challengées par la jeune génération notamment sur les conditions de travail. Les candidats ont à cœur de trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et vie personnelle : celui-ci se traduit par exemple sur le degré de flexibilité de l’entreprise quant à la politique de déplacement, de télétravail, la politique des 4 jours… »

David Guillermain, co-CEO et cofondateur de Javelo (digitalisation des processus d’évaluation)

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  « S’il est évident que la QVT passe par des actions autour de l’environnement de travail ou les avantages salariés, on constate de plus en plus que ça ne suffit pas pour satisfaire les employés. Pour se sentir pleinement engagés, les collaborateurs attendent aussi que leur entreprise soit le lieu de leur développement personnel. Aujourd’hui, on quitte davantage une entreprise à cause de son manager que parce qu’on manque d’avantages !

• Pour assurer un suivi efficace il faut que le manager, aidé par les ressources humaines (et des outils éventuellement), puisse avoir des moments d’échanges réguliers avec son managé pour mieux percevoir les besoins de ce dernier. En se positionnant comme un coach, le manager peut aussi lui montrer qu’ils seront, ensemble, co-acteurs de son développement. Je suis convaincu que les managers sont les premiers RH de l’entreprise et que c’est eux qui peuvent favoriser la qualité de vie au travail pour leur équipe !
• Evidemment, les RH ont un rôle important à jouer pour être de vrais ‘business partners’ pour accompagner les managers dans cette mission. Et les outils aident bien sûr à cadrer, orienter, faciliter la préparation des échanges et permettent à tout le monde de gagner du temps dans cette démarche. »

Clément Bonhomme, co-CEO et cofondateur de Foodles (restauration d’entreprise connectée)

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  « Face à un mode du travail en constante évolution, miser sur le bien-être des collaborateurs est essentiel pour les fidéliser. Nous le ressentons aussi bien chez nos clients qu’en interne, un environnement de travail sain et attractif est, à l’ère du flex office, un des grands attendus du retour au bureau.

• Ainsi, l’aménagement des espaces ou encore les avantages sociaux tels que la restauration sont très plébiscités car ils favorisent une atmosphère de travail complète et agréable. Par exemple, la cantine est un lieu et un moment central d’une journée de travail, qui favorise les échanges et qui contribue à créer un environnement de travail convivial et fédérateur. Au-delà d'être un levier d’attractivité fort pour attirer et fidéliser les talents, elle permet d’offrir des produits sains et de qualité au quotidien.
• Je pense également que le rôle des employeurs est avant tout de favoriser un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle ou encore de savoir se montrer reconnaissants et valoriser leurs équipes. »

* Anact : Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère en charge du Travail.