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Club Bouygues Télecom externalise son processus de recrutement

Le | Intérim

Afin de mieux maîtriser ses coûts, le réseau Club Bouygues Telecom a choisi, il y a deux ans, d’externaliser le sourcing et la présélection de 150 collaborateurs auprès de la société Selexens. Une décision qui a permis au groupe de réduire le délai de traitement de ses candidatures et de piloter son activité recrutement avec des indicateurs précis

Club Bouygues Télecom externalise son processus de recrutement
Club Bouygues Télecom externalise son processus de recrutement

Pour accompagner son plan d’embauche annuel, Club Bouygues Telecom s’est tourné, en janvier 2013, vers l’externalisation partielle de son recrutement. « D’une part, nous avions de gros volumes d’embauches à gérer, avec des postes qui étaient géographiquement éclatés, ce qui aboutissait à une démultiplication des tâches. D’autre part, nous avions une forte pression sur les coûts sans pour autant avoir de visibilité sur nos recrutements d’une année sur l’autre », se souvient Antoine Winckel, responsable du développement RH au sein de Club Bouygues Telecom. En confiant, sur la période 2014-2015, le sourcing, la présélection et l’évaluation de 150 profils de conseillers de vente et de responsables de points de vente à Selexens, la filiale distribution de l’opérateur a formulé d’autres objectifs : permettre à son équipe RH de se concentrer sur des tâches à valeur ajoutée, réduire le délai entre l’émission du besoin et l’embauche et piloter l’activité recrutement via un tableau de bord.

Une facturation calculée au temps

Deux ans après avoir misé sur le RPO, Club Bouygues Telecom dresse un bilan plutôt positif de son expérience. « L’externalisation nous a permis d’avoir des indicateurs sur les canaux de sourcing qui fonctionnent, sur notre délai moyen de réponses aux candidats mais aussi sur nos coûts puisque nous avons du modéliser le temps passé au recrutement de chaque candidat, afin de suivre la facturation de notre prestataire », raconte Antoine Winckel. Autant d’informations-clés qui ont permis aux équipes opérationnelles de mieux comprendre les profils recherchés par l’entreprise et, donc, de mieux anticiper leurs besoins en matière de recrutement. « Auparavant, nous passions à côté de profils intéressants parce que notre délai de traitement des candidatures était de plusieurs semaines. La facturation au temps passé par profil nous a obligé à être plus réactif, ce qui impacte positivement l’image de notre entreprise auprès des candidats, qui sont de potentiels clients », explique-t-il.

Une phase pilote à ne pas négliger

Pour être profitable, l’externalisation ne doit toutefois pas exclure une phase pilote. « Cette étape, qui dure entre trois et six mois, est dédiée à l’appropriation du discours de l’entreprise, à la définition des objectifs et des indicateurs, à la mise en œuvre du projet et à son ajustement », explique Cédric Robin, fondateur de Selexens. Une phase durant laquelle il est important d’associer les salariés de l’entreprise. « Le mieux est de constituer un comité de pilotage, composé de référents chargés d’expliquer les succès et les échecs du RPO à l’ensemble des équipes, notamment aux opérationnels », ajoute-t-il. Un conseil que Club Bouygues Telecom a suivi à la lettre. La filiale tire un autre bénéfice de ce projet. « S’appuyer sur un prestataire, c’est aussi prendre conscience des zones d’économies potentielles de son processus de recrutement et découvrir des solutions innovantes comme celles d’easyRECrue et de Scoring-Line », conclut Antoine Winckel.

Aurélie Tachot