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« Notre levée de fonds nous permet de lancer notre propre ATS », Jérémy Clédat, Welcome to the Jungle

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Deux ans après son lancement, Welcome to the Jungle boucle un premier tour de table de 2 millions d’euros. Grâce à ce capital, la start-up de 24 collaborateurs, jusqu’ici uniquement positionnée sur la marque employeur, étend ses activités à la gestion de candidatures, en lançant son propre logiciel de candidatures. Et ce n’est pas tout puisqu’elle rêve également d’international, comme l’explique Jérémy Clédat, le co-fondateur

« Notre levée de fonds nous permet de lancer notre propre ATS », Jérémy Clédat, Welcome to the Jungle - © D.R.
« Notre levée de fonds nous permet de lancer notre propre ATS », Jérémy Clédat, Welcome to the Jungle - © D.R.

Pourquoi avez-vous cherché à lever des fonds ?

C’était le bon moment pour le faire ! En créant Welcome to the Jungle en 2015, nous avions pour objectif d’offrir la meilleure expérience possible aux candidats et aux recruteurs. Pour continuer à incarner cette ambition, il nous fallait un soutien financier, que nous avons trouvé auprès de quatre business angels, que nous gardons anonymes. Ils ne font pas partie de nos 500 clients : ce sont des entrepreneurs avec beaucoup de ressources, issus du web, de la mode… Leur particularité, c’est qu’ils n’ont pas d’horizon de sortie comme peuvent parfois avoir les fonds d’investissement.

Ce capital vous permettra-t-il de décliner Welcome to the Jungle à d’autres secteurs ?

Oui, nous avons déjà décliné notre concept dans la mode, le luxe et la beauté avec Show Must Go On. Nous lancerons bientôt un troisième média : Born to be Wild, qui sera centré sur les métiers du conseil et de la finance. Notre objectif est de créer un site thématique tous les six mois. Pour autant, nous souhaitons nous concentrer sur les secteurs d’activité dotés d’une forte attractivité, c’est-à-dire passionnants à aller chercher, notamment l’industrie, la santé, le développement durable… Cette levée de fonds de 2 millions d’euros devrait nous permettre de mener à bien ces projets.

Ce tour de table vous permet également de lancer un ATS. Etes-vous crédible en tant qu’éditeur, alors que le marché est déjà extrêmement concurrentiel ?

Au cours des deux dernières années, nous avons compris l’importance de ne pas se contenter de travailler sur le seul premier contact entre un candidat et un recruteur. Dans cette logique, nous venons effectivement de développer notre propre ATS : le Welcome Kit, qui est déjà utilisé par 3000 recruteurs et que nous souhaitons développer. Notre particularité par rapport aux éditeurs de logiciels du marché, c’est que nous attachons une importance à l’expérience utilisateur. Notre outil est donc mieux designé. Par ailleurs, il est interfacé avec l’ensemble de notre écosystème de médias.

Avec quelles fonctionnalités souhaitez-vous le faire évoluer ?

Plusieurs fonctionnalités de gestion d’annonces et de candidatures verront le jour au fur et à mesure. Pour autant, notre enjeu n’est pas celui-ci. L’expérience utilisateur est notre véritable priorité. Elle s’incarne par la possibilité, pour nos clients, de bénéficier d’un site carrières clé en main reprenant leur identité graphique et publiant du contenu vidéo, photo, texte… Les entreprises MyLittleParis et AB Tasty ont, par exemple, été convaincues par cette possibilité offerte par notre ATS. Ce service est d’autant plus pertinent qu’il est complémentaire à celui que nous proposons via nos médias.

L’année 2017 sera également celle de l’international…

Oui, nous souhaitons nous développer au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne et en Italie. Comme nous sommes convaincus que l’ancrage local est important, notre objectif est de structurer des équipes dans ces pays. Pour l’instant, nous n’envisageons pas de nous étendre aux Etats-Unis, un marché énorme, où nous avons un acteur concurrent : The Muse. D’autres pays tels que Le Canada seront attaqués avant. En parallèle de l’international, nous prévoyons d’effectuer une quinzaine de recrutements pour renforcer nos équipes techniques et de production de contenus.

Aurélie Tachot