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Zijob mise sur la gratuité

Le | Site emploi spécialisé

Depuis ce mois-ci, le jobboard généraliste Zijob devient entièrement gratuit. Un changement de cap pour mieux voir venir Muxi, un réseau social orienté emploi.

Zijob s’était déjà fait repérer à sa création en 2010 par ses prix cassés. Aujourd’hui, le site emploi s’oriente vers la gratuité. Un modèle auquel adhère l’un de ses cofondateurs Thibaud Elzière : « après réflexion, je ne crois pas au modèle de paiement à l’annonce et à  l’abonnement à une CVthèque. C’est soit trop cher, soit inefficace ». Selon lui, le prix des annonces devrait de toute façon baisser d’ici quelque temps sur les jobboards, de plus en plus concurrencés par les sites de petites annonces gratuites. Et c’est pour répondre à cette future tendance que Zijob joue aujourd’hui sur la gratuité de ses services. Les recruteurs pourront donc diffuser un nombre d’offres illimité et consulter librement les 50 000 CV de la CVthèque. Côté candidats, le nombre d’inscrits par jour a fait un bon ces dernières semaines pour passer de 200 nouveaux candidats par jour à 400.

Thibaud Elzière ne craint pas la désertion de certains recruteurs face à cette nouvelle gratuité : « il y a quelques mois, dès que Zijob pratiquait une offre promotionnelle, nous observions une afflux d’annonces de la part des recruteurs. Si la gratuité pouvait faire peur avant, ce n’est plus le cas aujourd’hui ». Quelques ajustements devront tout de même s’imposer. Car à défaut de pouvoir investir dans des campagnes massives de communication, Zijob devra privilégier le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux afin de pouvoir croître organiquement. 

Fraternité de métier

Le nouveau réseau social, dont Zijob prépare ardemment l’arrivée, jouera également un rôle important. Baptisé Muxi, il devrait prendre la forme d’un Viadeo ou d’un LinkedIn, mais avec une verticale emploi plus prononcée, « comme aux États-Unis où il existe des fraternités de métier par type d’emploi », ponctue Thibaud Elzière. Zijob - avec ses 80 000 candidats et ses 2 000 recruteurs - permettra alors d’alimenter ce tout nouveau réseau et ses communautés de métier. « Il faudra arriver à créer une viralité afin de pouvoir atteindre une masse critique rapidement », signale le cofondateur.

Aurélie Le Caignec