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Les cinq qualités d’un « bon » recruteur

Le | Intérim

Dans son livre blanc intitulé « Comment optimiser votre processus de recrutement ? », le cabinet de recrutement Robert Walters indique que 54 % des candidats estiment que la personnalité des recruteurs est un facteur déterminant dans l’opinion qu’ils se font de l’entreprise. Quelles sont les autres qualités des « bons » recruteurs 

Les cinq qualités d’un « bon » recruteur - © D.R.
Les cinq qualités d’un « bon » recruteur - © D.R.

 ? Réponses. 

1.     Avoir de l’empathie

L’empathie, ce n’est pas seulement se mettre à la place du candidat. « C’est une attitude  », selon Charlotte Vanwaelscappel, chargée de recrutement pour le cabinet iTalent. Concrètement, cette attitude consiste à trouver les mots justes en comprenant les objectifs de chaque candidat. L’empathie se cache aussi dans les détails, comme le fait de sourire, y compris au téléphone. « Il faut essayer de détendre les candidats qui sont toujours stressés, leur montrer que nous sommes là pour les écouter, pour comprendre leurs parcours.  »

2.     Être honnête

Aujourd’hui, la tendance est à la proximité, au tutoiement, à la création d’un lien privilégié, à l’effacement des frontières entre vie professionnelle et personnelle… Les candidats peuvent alors interpréter la connivence comme un signe positif et ne pas comprendre les refus éventuels. Dans ces situations, la convivialité ne doit pas empêcher le recruteur d’être honnête et de communiquer sur l’inadéquation avec le poste.  Il faut démystifier l’entretien et rassurer le candidat tout en gardant une distance.

3.     Avoir du flair

Un sens de l’observation aiguisé est essentiel. Un entretien est parsemé de non-dits, de gestes, d’attitudes et de phrases à interpréter. Lors du recrutement, il est essentiel de faire parler largement le candidat. Cela permet d’éviter les biais (la beauté du candidat, un point commun avec le recruteur, une tenue…), qui peuvent influencer les décisions. En plus de son sens de l’analyse, le recruteur doit également aimer chercher, prendre l’initiative. Sa curiosité doit par exemple le pousser à trouver de nouveaux outils de recrutement.

4.     Être organisé(e)

Entre les appels et les rendez-vous, le temps d’une journée doit être parfaitement exploité. « Les candidats qui ne répondent pas à notre premier appel nous contactent souvent lorsque nous sommes en réunion ou en entretien  », illustre Charlotte Vanwaelscappel. Il faut alors prévoir des appels le midi pour les candidats qui seraient encore en poste, ou les étudiants. La mémoire joue un rôle-clé. Le recruteur interagit avec différents managers, passe en revue des piles de CV, il doit donc pouvoir se souvenir de tout.

5.      Être ferme

« Il est important de rester fermes sur des éléments qui nous paraissent incorrects », selon Philippe Goy, en charge du recrutement pour Arkema. Le candidat peut avoir toutes les compétences requises et la bonne formation, il est indispensable d’identifier les lacunes en termes de savoir-être qui pourraient devenir rapidement préjudiciables. « Il faut parfois attaquer sur un détail qui va être développé, ce qui permet ensuite d’aller chercher d’autres infos  », explique-t-il. Et ce, quitte à froisser.

Clara Phan