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Proman veut concilier l’intérim et le freelancing via Onestaff


Le groupe de travail intérimaire Proman a acquis Onestaff, plateforme digitale pour les freelancers qui cherchent des missions dans divers secteurs, dont la restauration. Le parcours de la start-up a été mouvementé.

Roland Gomez (Proman) avec Matthieu Coelenbier Tré-Hardy (Onestaff) - © Proman
Roland Gomez (Proman) avec Matthieu Coelenbier Tré-Hardy (Onestaff) - © Proman

Le freelancing attire le monde de l’intérim mais attention à ne pas dépasser les limites de la légalité.

Le groupe de travail intérimaire Proman a annoncé le 23 avril 2025 le rachat de Onestaff, plateforme digitale pour les freelancers qui cherchent des missions dans les secteurs mode, beauté, santé, grande distribution, hôtellerie, restauration collective, et événementiel.

  • « Le rapprochement avec Onestaff permet d’élargir notre palette de solutions RH pour répondre désormais aux attentes des free-lances, candidats et entreprises, quelle que soit la forme d’emploi qu’ils choisissent, leur âge, niveau d’étude, leurs aspirations professionnelles et personnelles.
  • Le monde du travail est en constante évolution, c’est pourquoi Proman souhaite offrir tous les moyens d’accéder à l’emploi que ce soit en intérim, CDD, CDI, portage salarial ou free-lance », déclare Roland Gomez, président du Groupe Proman.

Lancé en 2016 par Matthieu Coelenbier Tré-Hardy, Onestaff favorise la mise en relation entre 60 000 travailleurs free-lance enregistrés dans sa base de données et 10 000 entreprises. L’entreprise vise un volume d’affaires de 35 millions d’euros en 2025.

Freelancing vs intérim : Onestaff face à la justice

L’ex-Club des Extras, un nom choisi en raison de son empreinte initiale dans le secteur de la restauration, a connu des déboires judiciaires à la suite de plusieurs procédures (civiles et pénales lancées à son encontre depuis 2017 émanant d’acteurs de l’intérim dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration.

Ainsi la société avait été accusée de divers délits (travail dissimulé, complicité de travail dissimulé, prêt de main-d’œuvre illicite, marchandage et concurrence déloyale) et son dirigeant, Matthieu Coelenbier Tré-Hardy, avait fait l’objet d’une plainte au pénal.

Mais les différentes décisions de justice (jusqu’au stade de la Cour de cassation) ont tourné en sa faveur, au point d’avoir à nouveau le champ libre à partir de 2022.

Entretemps, Onestaff a élargi sa couverture aux domaines de l’hospitalité au sens large, le médico-social et la distribution.

Développement de Proman sur fond de stratégie de croissance externe

Onestaff est la 5e opération de croissance externe recensée qui a été réalisée pour le compte de Proman après celles sur :

  • Aksis (le rapprochement avec le cabinet conseil en évolution professionnelle et formation a été validé par l’Autorité de la concurrence en décembre 2024),
  • Coalise en 2021 (portage salarial),
  • Winsearch (cabinet de recrutement) en 2018,
  • Iziwork (avec une reprise de la plateforme d’intérim digital devant le tribunal de commerce) en 2024.

Le groupe de travail intérimaire, présidé par Roland Gomez, affiche un CA de 4,4 milliards d’euros en 2024, un niveau qui a doublé depuis 2019. Proman, présent en France avec 400 agences sur le territoire national, est aussi présent dans 18 pays sur 3 continents (Europe, Etats-Unis, Afrique).