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Tensions de recrutement : mobilisation de Pôle emploi et du secteur des transports routiers

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Le gouvernement d’Elisabeth Borne poursuit l’application du « plan de réduction des tensions de recrutement » initié en 2021. Les agences Pôle emploi et les branches sectorielles sont sollicitées.

Plan de réduction des tensions de recrutement : le secteur des transports routiers concernés - © D.R.
Plan de réduction des tensions de recrutement : le secteur des transports routiers concernés - © D.R.

Le gouvernement d’Elisabeth Borne suit les traces du précédent sous la houlette de Jean Castex et poursuit l’application du « plan de réduction des tensions de recrutement » doté d'1,4 milliard d’euros qui a été initié en octobre 2021.

L’actuel ministre du Travail Olivier Dussopt vient de prendre le relais d’Elisabeth Borne devenue Première ministre pour présenter la phase 2 du plan

« En à peine 15 mois, le marché du travail a radicalement muté : la demande de compétences par les entreprises est vive. La crise sanitaire a modifié les aspirations d’un grand nombre d’actifs », déclare-t-il.

« Ces transformations mettent les entreprises dans des difficultés pour trouver les compétences dont elles ont besoin. Avec ce nouveau plan “Tensions 2022-2023”, nous franchissons une étape nouvelle dans la mobilisation du Service Public de l’Emploi face à ces difficultés. Il s’agit maintenant de se mettre en ordre de marche pour anticiper mieux la demande de compétences. »

Voici les principales mesures mises en place pour ce deuxième volet : 

Mode « task force » au sein des agences de Pôle emploi

Cela se traduit par la constitution d’un groupe de 100 à 150 demandeurs d’emploi au sein de chaque agence Pôle emploi.

  • Les demandeurs d’emploi concernés sont intéressés pour occuper un emploi dans les secteurs en tension de l’hôtellerie-restauration, de la santé ou du transport-entreposage, ils seront disponibles immédiatement ;
  • Ils disposent des compétences indispensables à l’exercice du métier ou en capacité de les exercer moyennant une adaptation rapide (formations préalables à l’embauche).

À ce stade, cette approche se décline pour 23 métiers parmi ceux qui sont les plus en difficultés de recrutement, parmi lesquels :

  • aides-soignants, infirmiers,
  • AES (accompagnants éducatifs et sociaux),
  • conducteurs routiers (marchandises et voyageurs),
  • serveurs,
  • commis de cuisine,
  • cuisiniers, personnels d’étage.

Elle sera complétée par bassin d’emploi en fonction de l’état des tensions de recrutement.

Poursuite du renforcement du contrôle de la recherche d’emploi

Le renforcement du contrôle de la recherche d’emploi sera poursuivi avec un maintien de l’objectif de 500.000 contrôles en 2023, dont 60 à 70 % sur les métiers en tension.

Renforcement des prestations de conseil en RH

Le ministère renforce son offre de service de conseil et d’accompagnement des PME de moins de 250 salariés sous forme de Prestation de Conseil en Ressources Humaines (PCRH) pour :

  • accroître la stabilité de l’emploi,
  • renforcer la qualité de l’emploi,
  • impliquer et motiver les salariés dans la conception de leurs activités,
  • améliorer les responsabilités,
  • Professionnaliser ses recrutements.

« La prescription et l’information des entreprises sur la PCRH sont améliorées », selon le ministère. 

Approche sectorielle co-construite par les entreprises et le service public de l’emploi (SPE)

  • Une série de plans sectoriels sera déployée au cours des prochains mois avec les branches professionnelles. Ils comportent des engagements concrets des branches pour négocier en vue de l’amélioration de l’attractivité de leurs métiers ;
  • Le premier plan sectoriel concerne la branche des transports routiers : les ministères du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et le ministère des Transports, les quatre organisations patronales représentatives et quatre organisations syndicales parmi les cinq représentatives de la branche des transports routiers ont signé une charte de développement des emplois et des compétences le 7 mars 2022.

Charte des transports routiers : les engagements pris

Du côté du ministère du Travail : 

• Promouvoir les métiers des transports routiers (campagne de communication, semaines des métiers, etc.) ;
• Réduire les délais de délivrance des permis et titres professionnels et à étudier la délivrance d’attestation de réussite aux épreuves des titres professionnels ;
• Rendre possible pour les agents publics le cumul jusqu’à la fin 2024 d’un emploi dans le secteur du transport scolaire ;
• développer le recours au bi-emploi en développant des partenariats entre le transport de voyageurs et d’autres secteurs qui recourent au temps partiel.

Du côté de la branche des transports :

• Prévoir un calendrier ambitieux de négociation pour améliorer les conditions de travail, intégrer les jeunes salariés, modernisation les classifications et renforcer les dispositifs de partage de la valeur dans les entreprises de moins de 50 salariés.
• Mettre en place une démarche participative de l’Anact - cofinancée par le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion - afin de repérer les bonnes pratiques en matière de temps de travail et de conditions de travail ;
• Accompagner les projets individuels des conducteurs pour exercer une activité de complément dans le bassin de vie ;
• Mettre en place des partenariats entre le déménagement et le transport de voyageurs.

Adaptation d’un article de News Tank RH publié le 18/10/2022. Pour accéder à l’offre Découverte.