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Kudoz veut conquérir le cœur des jeunes talents

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Les étudiants et les jeunes diplômés ont la cote auprès des start-up RH. Deux ans après son lancement, l’application Kudoz, surnommée « le Tinder de l’emploi » a décidé de se concentrer sur le marché des jeunes talents. Un virage relativement attendu au vu de la typologie d’utilisateurs qui s’appuyaient, jusqu’ici, sur sa plateforme pour décrocher un emploi

Kudoz veut conquérir le cœur des jeunes talents
Kudoz veut conquérir le cœur des jeunes talents

Les entreprises ont désormais l’embarras du choix pour sourcer les jeunes talents. Après placeOJeunes et JobTeaser, c’est au tour de Kudoz de s’immiscer sur ce marché. « Lors de notre lancement, notre vocation était d’être une application mobile généraliste. En voyant que les étudiants et les jeunes diplômés représentaient le plus fort taux de recrutement sur Kudoz, nous avons décidé de nous adresser uniquement aux jeunes talents ayant jusqu’à 5 ans d’expérience », raconte Pierre Hervé, co-fondateur de Kudoz. Pour marquer ce virage, la start-up a réalisé une refonte de son application mobile, plébiscitée par des PME comme des grands comptes (Thalès, Dior, Leroy Merlin…) Mise en ligne il y a trois semaines, cette nouvelle version a été construite selon trois principes : la simplicité, la transparence et l’authenticité. Désormais, LinkedIn ne constitue plus un passage obligé pour les candidats souhaitant se créer un profil. « Nous avons constaté que certains jeunes, notamment les ingénieurs, n’étaient pas sur LinkedIn. Nous avons donc développé un outil leur permettant de renseigner leur parcours sans s’adosser au réseau social », explique-t-il. Kudoz a eu le nez fin : cette fonctionnalité est déjà plébiscitée par 20 % des nouveaux inscrits, qui choisissent les offres qui les intéresse d’un simple geste du pouce (le swipe).

Déjà 500 « pages entreprises » crées

Côté recruteurs, il y a aussi des nouveautés. Outre une nouvelle identité visuelle, l’application Kudoz permet aux entreprises de se créer une page, au sein de laquelle elles peuvent prendre la parole sur leurs actualités, présenter leurs équipes, publier des vidéos… Sans être inédites, ces pages entreprises n’en demeurent pas moins intéressantes. « Plus de 60 % des 35 000 à 40 000 candidats inscrits ont suivi au moins une entreprise. C’est la preuve qu’intégrer de la transparence au processus de recrutement répond à un véritable besoin », estime Pierre Hervé. Les entreprises semblent, elles aussi, adhérer à ce nouvel espace : 500 pages ont déjà été crées, sur les 2700 sociétés utilisant Kudoz pour recruter. Pour tester la pertinence des jeunes profils dès la phase de sourcing, l’application, qui repose sur une logique d’emplacement facturé à 150€/mois, permet désormais aux recruteurs d’insérer une question, à laquelle les candidats doivent répondre en 140 caractères. Par exemple : « Pourquoi voulez-vous rejoindre notre entreprise ? » Grâce à ce nouveau positionnement, la jeune pousse de 12 collaborateurs, qui a fait entrer la maison mère du Bon Coin dans son capital, espère booster son nombre d’inscrits. « Nous visons les 60 000 utilisateurs actifs mensuels d’ici la fin de l’année côté candidats et les 4000 clients côté entreprises », conclut Pierre Hervé.

Aurélie Tachot