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5 conseils pour développer son serious game

Le | Digital learning

Le serious game est à la mode. Les entreprises ne jurent que par la mise en situation vidéo-ludique pour former leurs salariés. Mais avant de se lancer dans le développement d’un tel outil, quelques conseils s’imposent.

Auparavant réservé aux grands groupes comme SFR, BNP PARIBAS ou Air France, précurseurs en la matière, le serious game est en passe de se démocratiser, comme en témoigne la demande grandissante des PME et la reconversion des concepteurs de jeux vidéos traditionnels. Le marché explose, mais pas toujours pour les bonnes raisons.
« Les entreprises doivent prendre conscience des efforts qu’implique le développement de ce genre d’outil. Cela demande du temps, de l’argent et une grande mobilisation en interne. On n’achète pas un serious game comme on achète un simple module d’e-learning  », résume Sébastien Beck, directeur général de Daesign.

1-    Définir ses besoins

« Certains clients nous approchent sans réels besoins. On constate un effet de mode : parfois, les entreprises s’équipent d’un serious game seulement parce que leurs concurrents ont franchi le cap », déplore Sébastien Beck.
L’analyse des besoins du client, c’est la préoccupation numéro un des prestataires. C’est à partir de ces besoins que les développeurs et autres scénaristes du serious game concevront une mise en situation pertinente.

2-    Choisir un prestataire

Le choix du prestataire est donc important. Il sera en contact avec l’entreprise tout au long du développement. Chacun d’entre eux a sa spécificité, en fonction de son expertise, de son parc technologique ou tout simplement de ses tarifs. Ne pas hésiter à comparez les prix, les références clients et surtout le savoir-faire de chaque prestataire.

3-    Réserver du temps et dédier une équipe en interne

Comme le souligne le DG de Daesign, «  les prestataires ne sont pas des spécialistes de l’environnement du client. Il leur faut discuter sans cesse des réalités du métier et faire valider les contenus pour que le jeu soit le plus fidèle possible. » Ces échanges demandent du temps et suffisamment d’implication de la part de l’entreprise.

4-    Choisir la forme du jeu en fonction du budget alloué

Comptez entre 50 000 et 150 000 euros en moyenne pour un serious game sur mesure. Les prix n’ont pas de limite : un jeu haut de gamme peut atteindre le million d’euros. Pour les PME au budget plus serré, les licences d’un serious game générique, dit « d’étagère », commencent à 200 euros par personne. Enfin, sachez qu’il existe un bon compromis : celui d’acheter un jeu générique et d’y apporter quelques modifications. «  Ça a le mérite de rassurer le client qui a le produit sous les yeux, tout en lui permettant d’adapter le jeu à sa situation  », précise Sébastien Beck.

5-    Intégrer l’outil dans la formation

Un serious game ne remplit pas à lui tout seul le rôle pédagogique de l’entreprise. Il s’inscrit dans une démarche plus globale et convient d’être complété par des formations en salle et du e-learning par exemple.

Enfin, sachez qu’il existe des structures pour vous accompagner dans ce genre de développement. L’assistance à maîtrise d’ouvrage peut s’avérer un bon moyen pour définir son projet et s’équiper du meilleur produit.

Sylvain Luneau