Plan « Osez l’IA » : 2 experts en mission pour préconfigurer l’Académie IA
Le gouvernement confie à Hélène Clément (Bpifrance Université) et Antoine Amiel (Learn Assembly) une mission visant à structurer l’offre de formation de la future plateforme Académie de l’IA dans le cadre du programme gouvernemental « Osez l’IA ».

Le plan gouvernemental « Osez l’IA », dévoilé début juillet, vise à stimuler l’usage de l’IA dans les entreprises et à former 15 millions de Français à l’IA d’ici 2030.
C’est un appel à la mobilisation générale à l’ère de l’IA générative qui se propage dans les usages numériques professionnels. Saura-t-il entendu ?
Le 29 juillet 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, et Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, se sont rendues au siège du groupe La Poste à Paris pour évoquer la préparation de la future Académie IA.
Les 2 ministres ont confié une mission opérationnelle à Hélène Clément (Bpifrance Université) et Antoine Amiel (expert de la formation professionnelle).
Objectif : structurer l’offre de formation de la future plateforme « Académie de l’IA », en lien avec les branches professionnelles, les entreprises, les régions et les acteurs de la formation.
Cette offre devra être accessible à tous, quels que soient le métier, le niveau ou le secteur en vue d’un lancement fin 2025.
4 angles d’étude pour approfondir la formation à l’IA
Astrid Panosyan-Bouvet évoque les quatre axes de la mission confiée à Hélène Clément et Antoine Amiel :
-
- la préfiguration de l’Académie IA : la plateforme recouvrera l’ensemble des ressources et des moyens nécessaires pour se former à l’IA.
- les formations en alternance, en apprentissage ou en reconversion. Nous avons environ un million de jeunes en apprentissage, ce qui constitue une révolution culturelle. Nous allons maintenant changer de braquet sur le sujet de la reconversion pour proposer aux personnes en milieu de carrière de changer de carrière. Ce sera quelque part une alternance à tous les âges.
- la reconnaissance du shadow IA c’est-à-dire les pratiques officieuses de l’IA en entreprise dans des parcours de validation d’acquis de l’expérience. C’est une nouvelle formule développée ailleurs en Europe mais que l’on va désormais pousser en France à partir du portail France VAE.
- la mobilisation du CPF, qui facilitera l’accès à des formations à l’IA. Chaque année, 1,5 million de personnes l’utilisent.
La formation, « levier massif » pour l’usage de l’IA
- « Nous en sommes à la 3e étape de la stratégie nationale de l’IA enclenchée en 2018 par le Président de la République : l’accélération de sa diffusion devient la priorité. Nous ne sommes pas en avance en France : 8 % des TPE et 13 % des PME utilisent des solutions IA alors que nous utilisons l’IA dans notre vie au quotidien.
- Pourquoi avons-nous l’innovation mais pas la confiance ? Au regard des multiples échanges à ce sujet avec toutes les professions, les secteurs d’activité et dans toutes les régions, il y a un point commun : l’IA intimide car elle est perçue comme trop complexe, trop chère et trop risquée. Avec le plan « Osez l’IA », nous essayons de répondre à ces inquiétudes pour accompagner la France dans cette transformation :
- la sensibilisation avec 300 ambassadeurs dont Pierre-Etienne Bardin, CDO du groupe La Poste, la mise en relation et une grande concertation citoyenne,
- l’accompagnement pour passer du diagnostic à l’action,
- la formation. C’est une clé du plan « Osez l’IA » avec l’ambition de former 15 millions de personnes à l’IA d’ici 2030", déclare Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique