Formation

Huit propositions pour réformer la formation professionnelle

Le | Droit de la formation

Le groupe de travail, présidé par Pierre Ferracci, a rendu ses conclusions pour réformer la formation professionnelle. Voici les huit pistes retenues :

 

1. La clarification des compétences entre acteurs. Simplification des instances de décisions : les Comités de coordination régionaux de l’emploi et de la formation professionnelle (CCREFP) pourraient devenir les lieux centraux des concertations.

 

2. Un droit à la formation différée. L’idée est de donner un droit différé à la formation initiale pour les personnes sans diplôme et/ou qualification.

 

3. La sécurisation des parcours professionnels. Une proposition serait la création d’un dispositif national, associant l’Etat et les partenaires sociaux pour les personnes qui passent à travers le système de formation professionnelle.

 

4. L'évolution du CIF et du DIF. Le CIF doit évoluer : il est coûteux et insuffisant en quantité. Le DIF n’est pas menacé mais son avenir pourrait passer par un nouveau DIF négocié, partie intégrante d’un parcours de formation professionnelle.

 

5. Les modalités du financement de la formation professionnelle. Faire évoluer l’obligation légale jusqu’à sa suppression ? La question est posée. Il serait envisagé de transformer tout ou partie de l’obligation légale en obligation conventionnelle.

 

6. Faire évoluer les OPCA. Le nombre d’OPCA pourrait être fortement réduit en proposant de relever le seuil minimal de collecte à 50 millions d’euros ou à 100 millions d’euros.

 

7. Accroître les capacités d’anticipation, la transparence et l’évaluation de l’ensemble du système. Pour y arriver, l’idée est de mettre en place des procédures systématiques d’évaluation…

 

8. Améliorer la qualité de l’offre de formation. La demande doit primer sur l’offre, la formation n’est pas une fin en soi mais un outil !

 

Les partenaires vont maintenant négocier toutes ces propositions, point par point.

La CGPME s’est déjà élevée contre l’idée de supprimer la contribution légale obligatoire de 0,9 %, ce qui, dans la pratique, reviendrait pour elle à faire disparaître toute politique de formation professionnelle des PME. Les prochains mois seront très agités dans le monde de la formation professionnelle !