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Les pistes d’Emmanuel Macron pour « continuer à former les talents dans l’IA »


VivaTech 2025 : le président de la République Emmanuel Macron avance l’idée d’une « cartographie pour aller chercher ses talents à la sortie des écoles et de nos labos » sur fond d’essor de l’IA.

VivaTech 2025 : session start-up avec Emmanuel Macron - © D.R.
VivaTech 2025 : session start-up avec Emmanuel Macron - © D.R.

Emmanuel Macron se sent toujours comme un poisson dans l’eau dans VivaTech qu’il accompagne depuis sa création en 2016.

Fidèle à ce rendez-vous sur l’innovation chaque année qui s’est échelonné du 11 au 14 juin 2025 à Paris Expo Porte de Versailles, le président de la République a notamment participé à un débat avec 5 dirigeants de start-up lors d’une session organisée le 12 juin.

Il a abordé 2 thématiques liées à la gestion RH dans l’écosystème d’innovation :

  • l’attractivité des talents,
  • l’harmonisation des règles pour favoriser l’entrepreneuriat et la création d’entreprise dans l’UE

Session de questions-réponses entre le président de la République Emmanuel Macron et des start-uppers (VivaTech 2025, 11/06/2025) - © D.R.
Session de questions-réponses entre le président de la République Emmanuel Macron et des start-uppers (VivaTech 2025, 11/06/2025) - © D.R.

Formation, clusters IA, retour des talents

En répondant à une question d’Eléonore Crespo, co-CEO de Pigment (solution de planification d’entreprise), sur l’attractivité des talents vers la France et la formation d’experts en IA, Emmanuel Macron déclare :

« L’attractivité des talents est un des points clés. Avec l’essor de l’IA, la France a déjà un énorme avantage : l’énergie (pour alimenter les centres de données nécessaires au fonctionnement de l’IA). Nous allons aussi continuer à former les talents dans l’IA et à monter en puissance avec les différents plans mis en place.

  • Le cluster IA de Paris-Saclay, qui va ouvrir entre 40 000 et 50 000 formations de sensibilisation à l’IA à la rentrée prochaine, est un exemple. Nous avons augmenté notre offre partout sur le territoire : nous avons mis en place neuf clusters IA.

  • Pour garder les talents, il faut donc garder une activité maximale avec l’écosystème qui s’est constitué entre la French Tech, Bpifrance, les ministères… et disposer d’une cartographie pour aller chercher ses talents à la sortie des écoles et de nos labos et pour montrer aux jeunes qu’il existe des capacités d’avenir.

  • En France, je pense qu’il existe un équilibre entre la capacité d’entreprendre, les perspectives avec une vraie profondeur de marché, un écosystème sympa et la qualité de vie.

  • Pour ceux qui ont éprouvé le désir de prendre le large jusqu’au bout du monde, c’est une chance, mais c’est aussi une chance de revenir. Parfois, ils oublient que, lorsqu’ils auront des enfants, les systèmes scolaires et de santé sont beaucoup plus chers à l’autre bout de la planète. J’ai tout le kit pour faire revenir ceux qui partent dans des systèmes lointains qui paraissaient plus sympathiques de prime abord. Honnêtement, réussir à monter une entreprise dans un cadre pro-business en France, c’est unique », déclare le président de la République.

Création d’entreprise & innovation : vers un cadre simplifié et harmonisé dans l’UE

En répondant à une question de Vincent Huguet, CEO de Malt (plateforme de mises en relation entre freelancers et entreprises), à propos de la proposition d’un 28e régime offrant aux entreprises un ensemble de règles simplifiées et harmonisées dans l’UE, Emmanuel Macron a déclaré :

  • « Je suis d’accord qu’il faut dupliquer le modèle français pro-business et l’esprit de la French Tech à un niveau européen. La Commission européenne va accomplir ce travail et la France va le nourrir. Je pense qu’il faudrait retenir le système de création et de développement d’entreprise le plus compétitif pays par pays. Je pense que nous disposons d’un écosystème compétitif, notamment pour les PME, au niveau de l’UE. En France, nous avons mis en place plusieurs plans dont les initiatives Tibi pour financer le développement des entreprises technologiques.

  • Nous avons tout fait pour européaniser ce dispositif pour les scale-up sous la présidence française du Conseil de l’UE (janvier à juin 2022). Pour aller jusqu’au bout avec une French Tech à l’échelle européenne, il faut un régime dédié, un marché du capital unique européen en sachant que l’UE est l’espace qui engrange le plus d’épargne dans le monde mais elle reste aux mauvais endroits, ce qui l’empêche d’aller vers l’innovation et l’intégration de règles paneuropéennes sur le marché numérique mais aussi tous les marchés sectoriels. Il ne faut rien lâcher. »

Les autres intervenants du panel

Dans ce panel d’intervenants, 3 autres entrepreneurs étaient également sur scène à côté du président de la République pour évoquer des sujets en lien avec leurs domaines de prédilection :
• Rachel Delacour (Sweep, transition écologique),
• Elena Poincet (Tehtris, cybersécurité),
• Thomas Clozel (Owkin, IA et médecine).