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Le niveau d’engagement des salariés dépend… de leurs collègues !

Le | Gestion des talents

Une étude dévoilée mercredi dernier par Oracle devrait encourager les entreprises à miser sur les outils de partage et de collaboration ! L’un des enseignements de cette enquête, menée en juillet auprès de 1511 salariés d’Europe de l’Ouest, est que les collègues de travail ont un impact plus fort que les équipes RH sur le niveau d’engagement des collaborateurs

Le niveau d’engagement des salariés dépend… de leurs collègues ! - © D.R.
Le niveau d’engagement des salariés dépend… de leurs collègues ! - © D.R.

L’engagement conduit à la productivité

D’après l’enquête Oracle Simply Talent, 35 % des salariés européens se sentent régulièrement impliqués dans leur travail. Un pourcentage relativement faible au vu des enjeux que les sondés associent à la notion d’engagement au travail. En effet, parmi les avantages que l’entreprise pourrait en tirer, « 56 % citent une meilleure productivité », souligne Mélanie Hache-Barrois, HCM Strategy Director South Europe chez Oracle. En France, la proportion est plus faible : 48 % des salariés affirment que l’engagement améliore directement leur productivité et 37 % la rétention des talents.

Les collègues, plus influents que les RH

Plus que les managers, ce sont les collègues qui ont le plus fort impact sur la façon dont les salariés se sentent engagés dans leur travail. Une vision partagée par 42 % des collaborateurs européens et 31 % des français. Loin derrière, figurent les responsables hiérarchiques (21 %), les managers d’unité opérationnelle (7 %) et les RH, qui remportent 3 % des votes européens (et 4 % des votes français). « Les salariés ne considèrent pas que l’engagement est du ressort des équipes RH. A elles de se mobiliser, d’initier des initiatives pour faire de ce sujet une valeur forte de l’entreprise », estime-t-elle.

Un management personnalisé et proactif

Ce n’est ni une surprise, ni une nouveauté : les salariés européens reprochent à leurs managers de ne pas être suffisamment présents. L’étude d’Oracle révèle qu’en France, 49 % des sondés aimeraient que leur ligne managériale adopte un style plus proactif, « c’est-à-dire spontané et qui ne soit pas provoqué par une réaction du salarié », précise Mélanie Hache-Barrois.La moitié des sondés européens attend, par ailleurs, un management plus personnalisé, qui reconnaisse leur individualité. En particulier la génération Y, en quête d’échanges plus réguliers.

Les pistes d’action attendues par les salariés

Les salariés européens sont force de propositions lorsqu’il s’agit de trouver des leviers pour favoriser leur implication au travail. Parmi leurs idées : la reconnaissance de leurs résultats personnels par la ligne managériale (53 % des votes), une meilleure explication de la contribution de chacun à l’activité de l’entreprise (35 %) et la possibilité de travailler sur des projets motivants (34 %). Sur le premier point, les entreprises hexagonales sont loin du compte. « 27 % des salariés français affirment que leur entreprise ne reconnaît pas du tout leur excellence individuelle », conclut-elle.

Aurélie Tachot