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Safran déploie un serious game pour sensibiliser ses salariés à la cybercriminalité

Le | Digital learning

Pour se prémunir contre l’espionnage industriel, le groupe Safran a trouvé une parade : la formation. Depuis le mois de juillet, les collaborateurs sont sensibilisés à la protection des informations par le biais d’un serious game, dans lequel ils endossent le rôle d’un agent secret tout droit sorti d’un bon polar

Safran déploie un serious game pour sensibiliser ses salariés à la cybercriminalité
Safran déploie un serious game pour sensibiliser ses salariés à la cybercriminalité

Safran ne plaisante pas lorsqu’il s’agit d’espionnage industriel. Plutôt que de prendre le risque de voir ses innovations technologiques fuiter chez ses concurrents, le groupe, qui a généré 14,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013, a co-développé, avec l’éditeur Getzem Secure, spécialisé dans les solutions de sensibilisation à la sûreté, le scénario d’un serious game appelé « 

 », déjà déployé au sein du groupe GDF Suez. L’ambition du jeu, ici adapté aux problématiques de Safran, est d’aider les collaborateurs à adopter les bons comportements pour lutter contre les attaques informatiques. Un enjeu éminemment capital pour Safran. « Notre groupe, qui investit massivement dans la recherche et le développement, évolue dans un secteur concurrentiel où la protection de l’information est un sujet clé puisqu’elle garantit notre compétitivité », explique Jacques Warnery, responsable du pôle sensibilisation au sein de la direction de la sûreté de Safran. C’est la raison pour laquelle l’entreprise forme, chaque année, 6200 personnes sur les 66300 personnes qu’elle dénombre à l’échelle mondiale et diffuse, dans le cadre de vastes campagnes de communication, des spots de sensibilisation aux règles de sécurité.

Une pédagogie basée sur l’expérimentation

Destiné à l’ensemble des collaborateurs du groupe, en particulier les nouvelles recrues et les voyageurs d’affaires, le serious game « Sentinel » a pour objectif de valoriser, de manière ludique, les comportements à adopter dans l’entreprise ou en déplacement, pour lutter contre l’espionnage industriel. Il propose à chaque joueur de se mettre dans la peau d’un agent spécial et de mener, dans un univers en 3D, une enquête afin de démasquer un espion ayant volé des informations portant sur un sujet innovant. Dans le premier épisode de 20 à 30 minutes, déployé mondialement courant juillet chez Safran, l’agent se rend à un meeting. Durant son séjour à l’hôtel, il doit choisir la meilleure option dans l’utilisation de son matériel informatique, le stockage de ses informations professionnelles… C’est en découvrant les fautes de sécurité commises par l’espion qu’il peut ensuite achever son enquête. « En s’appuyant sur les codes des séries policières américaines, le serious game parvient à faire l’éclairage sur un certain nombre d’impairs, sources de cybercriminalité : le fait de laisser sa session d’ordinateur ouverte, de travailler sur un sujet sensible dans l’avion, d’échanger des données confidentielles depuis l’ordinateur d’un hôtel… », conclut Jacques Warnery.

Aurélie Tachot