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Slack : comment gérer la flexibilité du travail et le retour au bureau ?

Par Philippe Guerrier | Le | Workspace

Les salariés n’apprécient guère l’idée d’un retour imposé au bureau et ce n’est pas souhaitable d’un point de vue managérial, selon le sondage OpinionWay pour Slack relatif aux actifs et les conditions de travail flexibles qui est décortiqué par 3 experts RH, dont le DG France de Slack.

Sondage Slack - OpinionWay : table ronde sur « les actifs et les conditions de travail flexibles » - © D.R.
Sondage Slack - OpinionWay : table ronde sur « les actifs et les conditions de travail flexibles » - © D.R.

« Les employés qui bénéficient de flexibilité sont plus productifs, moins stressés et plus engagés avec l’entreprise », indique Gabriel Frasconi, Directeur général France de Slack (propriété de Salesforce), lors d’une table ronde organisée le 14 décembre 2022 sur fond de présentation des résultats du sondage Slack - OpinionWay « Les actifs et les conditions de travail flexibles ».

Les points à souligner dans le sondage

• 71 % des actifs français déclarent travailler dans un environnement de travail flexible ;
• 29 % veulent travailler plus de manière asynchrone pour gagner en flexibilité ;
• 46 % pensent à changer d’emploi d’ici 12 mois en raison d’un manque de flexibilité dans leur entreprise actuelle ;
• 5 heures par semaine sont perdues dans des réunions en mode synchrone non justifiées.

« Il y a un véritable saut de productivité quand on combine travail hybride et travail asynchrone », déclare Charlotte Defretin, Chef de projet senior de BCG.  

« Avant la pandémie Covid-19, seulement 16 % des entreprises disposaient d’un accord de télétravail. L’essor du télétravail est une évolution stratégique car nous étions vraiment en retard en France », indique Gaël Chatelain-Berry, auteur, consultant et conférencier sur le thème du management et de la bienveillance.

Flexibilité du travail : à privilégier

71 % des personnes interrogées déclarent « travailler dans un environnement de travail flexible », dont :

  • 54 % en termes de lieux,
  • 57 % en termes d’horaires.

76 % souhaitent disposer de conditions de travail plus flexibles, dont :

  • 55 % en termes de lieux,
  • 64 % en termes horaires.

46 % sont prêts à changer d’emploi dans les 12 prochains mois, faute de flexibilité suffisante. La proportion la plus importante se trouve parmi les actifs de moins de 35 ans (60 %).

On note une forte hausse parmi les actifs âgés de 35 à 49 ans (47 %, +8 points)

« Nous observons une distorsion entre l’employé non cadre et le cadre dirigeant. Le cadre dirigeant veut un retour en présentiel à plus de 50 % contre moins de 20 % pour les employés. Ce qui semble paradoxal, c’est que les employés sont deux fois plus au bureau que les cadres. C’est compliqué d’imposer le retour de tout le monde au bureau si l’on n’applique pas les règles à soi-même », indique Gabriel Frasconi.

  • « Parmi les organisations clientes de BCG, nous percevons une tendance de retour au bureau. Mais le phénomène reste assez isolé. On voit davantage des comportements isolés de managers portés par des mécanisme de défense à cause du stress plutôt que des véritables revirements de politiques d’entreprise ou de gestion RH,
  • Sur la population des travailleurs de terrain qui implique une présence physique sur le lieu de travail (une configuration qui concerne 2 employés sur 3 en France), les enjeux de rétention sont  forts. 1 travailleur sur 3 est prêt à changer de job dans les 6 mois. Les entreprises doivent être un moteur sur les enjeux du futur du travail en proposant des modalités d’aménagement de l’organisation du travail », déclare Charlotte Defretin.

« On a l’impression de découvrir qu’un manager, c’est important. Alors que l’on sait que la cause principale de la démission d’un collaborateur est liée à son manager. Pas à l’entreprise. Le seul levier de fidélisation, c’est le manager », indique Gaël Chatelain-Berry.

Travail hybride et asynchrone : à favoriser

Sondage OpinionWay pour Slack : les avantages du travail asynchrone (octobre 2022) - © D.R.
Sondage OpinionWay pour Slack : les avantages du travail asynchrone (octobre 2022) - © D.R.

  • Les actifs passent en moyenne 17 heures par semaine à travailler en mode asynchrone dont :
    • 29 % y consacrent 5 heures ou moins,
    • 27 % y consacrent 26 heures et plus,
    • 15 % entre 6 et 10 heures,
    • 26 % entre 11 et 25 heures.
  • 41 % considèrent que la répartition actuelle entre le travail synchrone et le travail asynchrone est satisfaisante ;
  • 28 % veulent travailler davantage de manière synchrone pour privilégier le contact en temps réel ;
  • 29 % veulent travailler davantage de manière asynchrone pour avoir plus de flexibilité dans le choix du lieu et des horaires de travail.

Les outils fournis par le travail asynchrone (Etude Slack, octobre 2022) - © D.R.
Les outils fournis par le travail asynchrone (Etude Slack, octobre 2022) - © D.R.

« Il faut digitaliser beaucoup plus le poste de travail. Les outils doivent simplifier au maximum les tâches des collaborateurs, en évitant le bruit du quotidien, notamment la réception de mails en permanence », indique Gabriel Frasconi.

Réunions non essentielles : à fuir

Avantages avec la diminution de temps des réunions (étude Slack, octobre 2022) - © D.R.
Avantages avec la diminution de temps des réunions (étude Slack, octobre 2022) - © D.R.

« Il faut réduire le nombre de meetings imposés, que ce soit en présentiel ou en distanciel, et éviter les réunions dans lesquelles votre participation n’est pas essentielle. Selon notre étude, on pourrait gagner 5 heures par semaine, en s’affranchissant des meetings fixés par défaut », indique Gabriel Frasconi.

Méthodologie du sondage OpinionWay pour Slack

• Enquête Slack - OpinionWay entre le 21 et le 28 octobre 2022 sous forme de questionnaire auto-administré en ligne.
• échantillon de 1075 personnes représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans et plus.
• enquête constituée selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de région de résidence, secteur d’activité et taille d’entreprise.