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« Il y a de la place sur le marché pour un éditeur à taille humaine », Christophe Bergeon, Technomedia

Le | Gestion des talents

Fondé en 1996 par un Français, l’éditeur canadien Technomedia est en pleine croissance. Christophe Bergeon, ancien collaborateur de Taleo et actuel directeur général EMEA de Technomedia, revient sur les spécificités et les projets de cet éditeur qui séduit les grands comptes

Pouvez-vous nous présenter Technomedia ?

Nous offrons une suite unifiée de gestion des talents couvrant l’ensemble des fonctions RH sauf la paie. Notre solution est utilisée pour recruter les talents, pour les plans de développement, de succession, la mobilité interne, les entretiens individuels ou encore la formation. Notre siège social est à Montréal mais nous avons des bureaux en France, aux Etats-Unis et à Hong-Kong. La solution intégrée de Technomedia est utilisée par 250 clients et ce sont les grands groupes multinationaux, comme le Crédit Agricole, Areva ou la grande banque canadienne Desjardins, qui constituent toujours notre cœur de cible. Nous nous occupons également de la plateforme de recrutement du FBI aux Etats-Unis.

Comment vous positionnez-vous sur ce marché très concurrentiel ?

Récemment, il y a eu un important mouvement de concentration et les acteurs majeurs du SaaS ont été rachetés par les ERP historiques. Les plus petits éditeurs, eux, peinent à sortir de leurs marchés historiques. Ce qui fait qu’il y a un véritable espace pour un éditeur à taille humaine comme Technomedia, qui dispose d’environ 200 collaborateurs et d’un chiffre d’affaires de 25 millions de dollars. Nous sommes dans une perspective de forte croissance et prévoyons une hausse de notre chiffre d’affaires de 50 % en 2012.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres éditeurs ?

D’abord, nous sommes l’un des rares acteurs du marché à avoir développé toute sa suite en interne, sans rachat technologique. Nos différents modules communiquent ensemble nativement, ce qui est beaucoup plus rassurant pour nos clients. Deuxièmement, nous avons un petit peu moins de clients que la concurrence mais nos clients utilisent plusieurs modules de notre suite depuis des années et ils en sont satisfaits. Ils font d’ailleurs beaucoup pour la réputation de Technomedia.

Qui sont les actionnaires principaux de Technomedia ?

Notre fondateur, Alain Latry, détient toujours une part importante du capital. Mais il y a deux ans, nous y avons fait entrer un fonds d’investissement québécois pour accélérer notre développement. Ce fonds finance à 90 % des sociétés dans l’high-tech ou la santé avec des durées d’investissement assez longues puisqu’elles tournent autour de sept ans.

Quelles sont vos perspectives et notamment pour le marché français ?

A l’échelle du groupe, notre objectif est de doubler de taille dans les quatre années à venir, notamment en ouvrant des bureaux dans de nouveaux pays, comme l’Allemagne. Mais nous tenons aussi à solidifier notre présence en France et à y acquérir de nouveaux clients. Nous venons aussi d’ouvrir un bureau de R&D à Toulouse et nous cherchons à agrandir nos équipes d’ingénieurs sur place.

Propos recueillis par Fiona Collienne