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Huh School remplace des professeurs par l’IA

Le | Digital learning

Les professeurs d’anglais ont du souci à se faire ! Huh School a franchi le pas de les remplacer… par une intelligence artificielle ! Basée sur quatre piliers - l’immersion linguistique, le micro-learning, la motivation par le coaching et la personnalisation des contenus - l’application vise l’apprentissage naturel en anglais

Huh School remplace des professeurs par l’IA
Huh School remplace des professeurs par l’IA

Incarnée par des professeurs virtuels qui s’adaptent à la personnalité et aux centres d’intérêts de chaque apprenant, l’application Huh School casse les codes de l’enseignement en langues. Sous la forme d’un chatbot, animé pour la langue anglaise par « Mister Smith », l’outil vise avant tout la fidélisation des utilisateurs. « La plupart des formations en e-learning rencontrent toujours le même problème : celui de l’engagement sur la durée. Or l’IA intégrée à notre solution, réadapte en permanence la forme et le programme de l’apprentissage  »,détaille Alexandre Glas, le fondateur d’Huh School. Fruit d’une collaboration avec des experts techniques et pédagogiques, l’application est également issue de partenariats avec des grands groupes (dont la Société Générale), de business schools, d’universités en langues mais aussi d’écoles spécialisées dans la programmation numérique (Simplon).

Des exercices de 3 à 5 minutes

« Nous avons choisi de recréer un environnement familier à l’instar de Messenger, WhatsApp…, qui  soit simple d’accès et sorte l’apprenant du contexte de l’entreprise. Nous avons également opté pour du micro-learning, sous la forme de coaching, avec des exercices de 3 à 5 minutes qui ne soient pas contraignants  », détaille-t-il. Pour varier les plaisirs, l’application dispose d’un contenu exhaustif axé sur l’immersion linguistique visant à ne jamais lasser l’utilisateur. Au programme : des QCM, des questions ouvertes, des phrases à trous, des quizz… Mais aussi des photos, des vidéos, des articles à même d’insuffler des échanges. «  Au fil de la formation, en fonction des données récoltées sur l’apprenant, l’algorithme se réadapte quotidiennement pour lui suggérer des nouveaux contenus toujours plus en corrélation avec ses goûts  », précise Alexandre Glas. De quoi stimuler ce dernier quipasse en moyenne 1h43 par semaine avec son professeur virtuel, quel que soit son niveau.

Une évaluation tous les 3 mois

Tous les trois mois, les utilisateurs sont évalués sur 5 compétences langagières (vocabulaire, grammaire, orthographe, compréhension écrite et orale), relatives au référencement européen de l’apprentissage en langue. « Outre ces évaluations, nous nous impliquons personnellement  auprès des entreprises qui adoptent l’application. Nous travaillons main dans la main avec les responsables formation et rencontrons régulièrement les apprenants  », explique le fondateur de l’application, commercialisée 160 euros par salarié pour trois mois. Disposant de bureaux à Paris et à Munich, la start-up, qui travaille principalement avec des grands groupes de la banque (BNP, la Bred, la Société Générale…), compte une quinzaine de clients et 1500 utilisateurs entre la France et l’Allemagne. Une audience qui devrait croître avec le lancement prochain d’une version en espagnol et en français.        

Gérald Dudouet