Paie

Spayr et Skello font la jonction entre le salaire à la demande et le planning RH

Par Philippe Guerrier | Le | Logiciels de paie

Le nouveau partenariat entre Spayr et Skello permet de faire remonter les informations de planning des équipes dans l’interface utilisateur de l’application dédiée à la gestion des acomptes sur salaires. Le point avec Paul Riché, cofondateur de Spayr, sur le Salon Solutions RH 2023.

Paul Riché, cofondateur de Spayr : les contours du partenariat avec Skello - © D.R.
Paul Riché, cofondateur de Spayr : les contours du partenariat avec Skello - © D.R.

Les start-ups du segment du versement des salaires à la demande s’organisent pour fluidifier le dispositif avec les autres acteurs qui développent des solutions RH. Ainsi, la nouvelle alliance entre Spayr et Skello permet de faire remonter les informations de planning des équipes dans l’interface utilisateur Spayr.

  • Côté employé, la jonction permet de gérer ses demandes d’acompte sur salaire (ou rémunération à la demande ou salaire fractionné) en suivant leur solde de salaire acquis au fur et à mesure du mois, et en retirer tout ou partie. Un outil compagnon susceptible de l’intéresser dans un contexte économique marqué par l’inflation et les tensions sur le pouvoir d’achat afin de lisser leur finance tout au long du mois. « 30 % des salariés de nos clients utilisent Spayr chaque mois avec une moyenne de retrait qui se situe entre 100 et 200 euros. Il faut vraiment voir notre solution comme un coup de pouce », indique Paul Riché, cofondateur de Spayr, que nous avons rencontré sur le Salon Solutions RH.
  • Côté employeur, elle facilite le déploiement d’un avantage différenciant sur le volet de la rémunération.

« Nous avons vocation à nous connecter avec les outils de GTA et de planning comme Skello, en particulier avec des clients dans le monde de la restauration », explique Paul Riché.

« Le partenariat Spayr - Skello est d’abord technique. Sur la partie commerciale, nous avons aussi un package promotionnel avec Skello et leurs clients et nos clients bénéficient de tarifs préférentiels », évoque-t-il.

« Nous avons connecté Spayr avec un certain nombre d’éditeurs de solutions RH et de paie mais le partenariat avec Skello est le plus poussé en l’état actuel », précise Paul Riché. 40 passerelles logicielles ont été réalisées dans ce sens, dont 30 fondées sur des connecteurs de type API.

Salaire à la demande : l’inflation favorise le déclic

Cofondée en 2021 avec Louis Ajacques et Pierre Olive, Spayr dispose de 20 organisations clientes, dont Groupe La Mère Poulard, dans les secteurs de l’hôtellerie / restauration, du retail, de la logistique et du médico-social et revendique 10 000 utilisateurs.

Le modèle économique repose sur une double approche :

  • abonnement mensuel en fonction du nombre de salariés,
  • modèle à l’utilisation. « On a des prix qui varient en fonction des secteurs et typologie d’entreprise », précise Paul Riché.

Sur la partie du financement des acomptes, il existe 2 choix du modèle par les entreprises : 

  • apport Spayr des acomptes sur ses fonds au cours du mois en s’appuyant sur un organe bancaire. Au moment de la clôture mensuelle de la paie, les entreprises remboursent les montants avancés.
  • apport direct par la trésorerie des entreprises clientes. La start-up vise en priorité les sociétés dépassant un effectif de 100 personnes.

« Nous sommes toujours en phase d’évangélisme du marché pour les solutions de versement de salaires à la demande », indique Paul Riché.

Des start-ups concurrentes comme Stairwage ou Rosaly (qui a récemment signé un accord similaire avec Skello) avancent également dans ce sens en parallèle. A la recherche de solution d’avantages employés au-delà de l’augmentation des salaires, les entreprises sont de plus en plus à leur écoute avec la pression de l’inflation.