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Acompte sur salaire : Spayr lève 2,5 millions d’euros

Par Philippe Guerrier | Le | Rémunération

La start-up Spayr boucle son premier vrai financement. Objectif : développer les formules de « rémunération flexible » sous un angle « d’accompagnement collaborateur vers l’autonomie budgétaire » selon le cofondateur Louis Ajacques.

Les cofondateurs de Spayr lève 2,5 millions d’euros : Louis Ajacques, Paul Riché et Pierre Olive - © Wlad Simitch
Les cofondateurs de Spayr lève 2,5 millions d’euros : Louis Ajacques, Paul Riché et Pierre Olive - © Wlad Simitch

Dans un contexte économique plus tendu pour les start-ups, c’est un soulagement pour Spayr qui vient de boucler sa première levée de fonds de 2,5 millions d’euros.

C’est l’une des jeunes pousses françaises qui avance sur le segment de la gestion des acomptes sur salaire. Cofondée par Louis Ajacques, Paul Riché et Pierre Olive en 2021, elle cherche à se démarquer de ses principaux concurrents Rosaly et Stairwage.

Dans le prolongement de cette actualité chaude sur le volet du financement, la start-up ouvre un nouveau site Web.

« Auparavant, nous avions réalisé un mini-tour de financement en BSAR* [promesse d’engagement] avec des business angels qui intègrent ce premier vrai tour d’amorçage », précise Louis Ajacques, l’un des 3 cofondateurs.

Ce financement, intégralement bouclé fin mars, est assuré par :

  • la plateforme d’investissement Blast.Club d’Anthony Bourbon (fondateur de la start-up Feed avec ses solutions de nutrition),
  • le club FBA (Femmes Business Angels),
  • des investisseurs individuels spécialisés dans la FinTech.

En tout, une trentaine d’investisseurs se retrouvent dans la boucle pour appuyer Spayr.

« Gagner en vélocité » selon Spayr

« Sur notre marché naissant en France qui explose, nous devons accélérer et gagner en vélocité, notamment sur la partie commerciale en privilégiant la vente directe. Et ce afin d’aller chercher des comptes stratégiques dans nos secteurs cibles comme l’hôtellerie, la restauration, la distribution, le retail ou la logistique », évoque Louis Ajacques. L’effectif global devrait doubler pour passer de 10 à 20 personnes d’ici fin 2023.

Parallèlement, la solution SaaS doit être renforcée pour mieux travailler - notamment sur la partie sécurité - avec les clients ETI et grands comptes (une vingtaine en l’état actuel), représentant une couverture globale de 30 000 salariés. L’objectif est de quadrupler cette base potentielle d’utilisateurs d’ici la fin de l’année.

Sur le front de l’écosystème technologique et commercial, des partenariats avec d’autres éditeurs de solutions RH (GTA, planning, SIRH) vont se poursuivre, comme celui présenté avec Skello lors du dernier Salon Solutions RH de Paris.

Sur le volet des fonctionnalités, si l’acompte sur salaire reste le service essentiel de Spayr, la start-up compte diversifier son offre autour de « l’accompagnement collaborateur vers l’autonomie budgétaire » c’est-à-dire rendre des avantages d’employés plus flexibles comme le versement 13ème mois lissé sur l’année ou le rachat de RTT sur demande.

« Nous voulons présenter aux DRH une dimension de rémunération flexible ou dynamisée et approfondir d’autres poches de rémunération dans la même logique que l’acompte sur salaire », indique Louis Ajacques.

Au niveau de l’expansion internationale, Spayr vise des marchés comme la Belgique, l’Allemagne ou l’Italie à partir de 2024.

* BSAR (bons de souscription d’actions remboursables)