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Chômage en baisse, difficultés de recrutement en hausse

Le | Intérim

7,2 % de chômage en France au premier trimestre 2008 : un record depuis 1983 !

L’Insee depuis 2006 enregistre une baisse du chômage et les nouveaux calculs proches des statistiques européennes du BIT placent la France en tête en Europe tandis que d’autres pays, comme l’Espagne, s’essoufflent.
Les derniers chiffres de l’Insee confirment une réelle augmentation de la population active et non une décélération, comme le laisserait penser l’effet simultané du papy boom et baby crush (baisse du nombre de jeunes nés dans les années 80 arrivant sur le marché du travail). C’est donc bien de 300 000 créations d’emploi en 2007 qu’il s’agit.

Malgré ces bons résultats, le paradoxe du marché du travail français nous place toujours en queue de peloton de l’Europe (et du monde !) pour l’emploi des jeunes (31,5 %) et des seniors (37,3 %). Un résultat qui se niche au coeur d’une tendance française à ne recruter que des candidats immédiatement « opérationnels » au détriment des jeunes que l’on doit former ou des seniors qui n’ont pas toujours pu suivre les évolutions technologiques. Cherchant toutes les mêmes profils et confrontées à la pénurie des profils les plus recherchés, les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter, notamment des cadres et du personnel de main d’œuvre.

L’Apec a enregistré un record avec 208 000 recrutements de cadres en 2007, soit deux fois plus qu’en 2006. En moyenne, 50 % des entreprises ont embauché un cadre et le marché est tracté par le secteur de la banque Assurance Immobilier (68 %) et du Conseil (62 %). Le commerce perdant de la vitesse avec 33 % contre 43 % en 2006.

Si le nombre de recrutements estimés difficiles semble se réduire (62 % contre 67 % en 2006), l’intensité de la difficulté augmente sur certains profils, comme pour les informaticiens (70 %) ou les cadres comptables et financiers (62 % sont jugés comme telles contre 56 % un an plus tôt).

Toutes les infos sur le site de l’Apec : http://recruteurs.apec.fr/Accueil/ApecIndexAccueil.jsp

L’ANPE a recueilli 3,7 millions d’offres, soit + 6,5 % par rapport à 2006, une hausse continue du recueil depuis quatre ans dont 89,5 % auraient été satisfaites. Un performance qui repose à la fois sur la baisse du chômage, une plus grande proximité de l’ANPE avec les entreprises et une incitation forte à retrouver un emploi.

Enfin, l’enquête BMO 2008 des besoins en main d’œuvre de l’Unedic et de l’Assedic révèle que près de 51 % des projets de recrutement sont difficiles à pourvoir, ce qui représente près de 649 000 postes de main d’œuvre en souffrance. Les secteurs de l’hôtellerie et de la construction sont particulièrement touchés (84,1 % des poste de maçons et 67,9 % des cuisiniers sont difficiles à pourvoir).


L’intérim est devenu un acteur majeur du recrutement depuis la nouvelle loi La loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005.
Avec la fin du monopole de l’ANPE pour le placement des demandeurs d’emploi en CDD et CDI, les entreprises de travail temporaire ont changé de positionnement.
En 2007, le nombre d’intérimaires a augmenté de 3,2 % et le chiffre d’affaires des entreprises du secteur a connu une hausse de 6,5 % par rapport à l’année précédente. 45 000 recrutements ont été effectués en 2007, soit deux fois plus qu’en 2006.

Dans ce contexte, la concentration du marché de l’intérim s’accélère : Randstad a racheté Vedior pour 3,5 milliards d’euros et devient ainsi numéro deux mondial du secteur, dépassant Manpower. Adecco se positionne sur le marché du Middle Management en lançant Adecco Experts.