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80 % des franciliens « qualifiés » envisagent de quitter l’Ile-de-France

Le | Site emploi généraliste

Page Personnel a récemment publié d’une étude sur la mobilité des salariés et l’attractivité des régions, réalisée avec Michael Page et RegionsJob. Une problématique sur laquelle ce spécialiste du recrutement avait déjà enquêté en 2012. Principal enseignement : la crise semble plus que jamais encourager les mobilités

80 % des franciliens « qualifiés » envisagent de quitter l’Ile-de-France - © D.R.
80 % des franciliens « qualifiés » envisagent de quitter l’Ile-de-France - © D.R.

Cette étude menée l’été dernier auprès de quelques 6400 répondants s’est notamment focalisée sur un corpus de cadres, de techniciens et d’employés qualifiés. Sur cette cible d’actifs en poste ou en recherche d’emploi, 4 Franciliens sur 5 se disent prêts à quitter leur région - contre 1 sur deux en moyenne en France. C’est presque 15 points de plus qu’en 2012. Comment expliquer cette hausse vertigineuse ? « Les Franciliens sont à la recherche d’un meilleur cadre de vie et d’un coût de la vie moins élevé, en particulier ceux qui sont en poste et les plus confirmés dans leur métier. Malgré les opportunités professionnelles, la qualité de la vie est jugée moins bonne qu’ailleurs. La crise a accentué ce phénomène puisque les salaires stagnent et le climat économique est toujours en berne » analyse Isabelle Bastide, Senior Managing Director de Page Personnel.

Pour aller où ?

« Sur le terrain, on ressent un vrai désir de mobilité des candidats, qui ne sont toutefois pas prêts à bouger partout. Ils se montrent très intéressés quand on leur parle de Bordeaux ou Nantes ; un peu moins quand il s’agit de Strasbourg ou Lille où il y a pourtant de réelles opportunités. Les candidats en poste ont tendance à privilégier le cadre de vie » observe Isabelle Bastide. Sans surprise, l’étude montre en effet que parmi les Franciliens prêts à quitter l’Ile-de-France, 53 % opteraient volontiers pour le Sud-ouest, terre d’exil professionnel par excellence qui ne compte aujourd’hui plus qu’un actif sur 3 originaire de la région. Au niveau national, la carrière demeure toutefois le principal argument du changement, puisque 62 % des répondants seraient prêts à quitter leur région actuelle pour « une meilleure opportunité professionnelle ».  « Ceux qui mettent le plus en avant cette raison sont les hommes (66 %) et les plus jeunes (68 %), ces derniers montrant qu’ils sont prêts à bouger dans n’importe quelle région pour avoir un emploi » conclut Isabelle Bastide. 

Gaëlle Fillion