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« En 2016, nous devrions aller encore plus loin dans le Big Data », Thomas Allaire, Jobijoba

Le | Site emploi généraliste

Cette année, Jobijoba compte bien fait parler de lui. Après une année 2015 marquée par le lancement de nouveaux outils et un chiffre d’affaires en hausse de 30 %, le méta-moteur, qui agrège plus d’un million d’offres d’emploi en France, prend la parole au sein d’une campagne de communication à 300 000 euros. L’objectif 

« En 2016, nous devrions aller encore plus loin dans le Big Data », Thomas Allaire, Jobijoba - © D.R.
« En 2016, nous devrions aller encore plus loin dans le Big Data », Thomas Allaire, Jobijoba - © D.R.

 ? Développer sa notoriété, comme l’explique Thomas Allaire, le fondateur.

Pourquoi avez-vous lancé une campagne de communication ?

A l’issue d’une enquête menée par Ipsos, nous avons appris que Jobijoba souffrait d’un déficit de notoriété auprès des candidats, mais que ceux qui l’utilisaient trouvaient le service simple et exhaustif. Pour développer la notoriété du site, qui enregistre 2 millions de visites mensuelles, nous nous sommes donc rapprochés de l’agence La famille XXL. Après deux mois de travail, nous avons lancé une campagne de communication offline qui a été visible, à l’échelle nationale, durant les deux premières semaines de janvier. Elle était composée de 3500 flashs sur le réseau JCDecaux ainsi que de 100 000 affiches de format 4 x 3 réparties dans le métro parisien.

Mesurez-vous déjà les bénéfices de cette campagne ?

Il est difficile de dire si les bénéfices que nous constatons aujourd’hui incombent directement à la campagne dans la mesure où nous menons d’autres opérations de communication en parallèle. Toutefois, nous enregistrons, depuis quelques jours, une hausse significative de notre audience, de l’ordre de 15 à 20 % et nous savons que notre message a été bien perçu par le grand public. Par le biais de cette campagne, qui a nécessité un investissement d’environ 300 000 euros, nous voulions dire qu’il y avait des emplois qui cherchaient des candidats. C’était une manière d’aborder la recherche d’emploi de manière gaie et positive.

Cette campagne marque-t-elle le début d’une nouvelle bien chargée ?

En 2016, nous allons capitaliser sur les quatre nouveaux produits que nous avons lancés en 2015 : le service d’orientation incarné par un conseiller emploi virtuel, le moteur de recherche dédié aux formations, le baromètre de l’emploi et le déploiement, en marque blanche, de notre site pour les collectivités locales. Ce dernier service a reçu un bon accueil sur le marché : aujourd’hui, 12 collectivités s’appuient sur cette plateforme pour diffuser les offres d’emploi et de formations disponibles sur leur territoire et proposer une CVthèque aux entreprises de leur bassin d’emploi, notamment Toulouse Métropole, la région Alsace, Bordeaux Métropole…

En 2015, les technologies du Big Data ont inspiré vos nouveaux outils. Allez-vous continuer sur cette lancée en 2016 ?

L’an dernier, grâce à l’algorithme d’intelligence artificielle que nous avons développé, nous avons pu proposer, à nos internautes, des offres d’emploi et de formations en fonction de leurs CV, de leur profil LinkedIn, des annonces qu’ils avaient sauvegardées… Cette année, nous devrions effectivement aller encore plus loin dans le Big Data, notamment sur l’analyse des compétences. Toutefois, il est encore trop tôt pour vous en dire plus. D’autres projets devraient aussi nous occuper, notamment notre expansion à l’international. En 2016, nous aimerions nous installer dans 6 à 10 nouveaux pays afin de couvrir tout le territoire européen et ainsi enregistrer une croissance de 50 %, contre 30 % en 2015.

Aurélie Tachot