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« Etre DRH », ça veut dire quoi en 2016 ?

Le | Site emploi généraliste

La question a été soulevée par le jobboard Cadremploi et le cabinet de recrutement Hudson, à l’occasion de la présentation d’une étude d’OpinionWay sur le rôle central de la fonction RH en entreprise et les nouveaux enjeux qui l’attendent en 2016

« Etre DRH », ça veut dire quoi en 2016 ? - © D.R.
« Etre DRH », ça veut dire quoi en 2016 ? - © D.R.

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Accompagner le changement

Cela va sans le dire : au fil des années, le rôle du DRH a énormément évolué. D’administrateur du personnel, il est devenu manager du capital humain, chargé de valoriser les carrières de ses salariés mais aussi de gérer les relations sociales. Au sein de l’entreprise, il a gagné en visibilité, à tel point qu’il joue désormais un rôle primordial dans la stratégie. Philippe Lamblin, DRH du groupe Avril, résume le rôle de sa fonction à celui d’accompagnateur. « Son rôle n’est plus seulement de recruter les meilleurs profils. Il doit aussi conduire le changement et créer un état d’esprit pour que ses collaborateurs portent et partagent le projet de l’entreprise et aient envie d’y grandir », estime-t-il.

Faire preuve d’adaptabilité

Qui dit nouveaux rôles, dit nouvelles qualités. Et sur ce point, l’étude d’OpinionWay, menée auprès de 155 DRH en décembre 2015, est très claire : un bon DRH doit faire preuve d’adaptabilité (69 % des votes), d’écoute (54 %), de vigilance (41 %) et de bienveillance (39 %). Une description non-exhaustive que Philippe Lamblin, élu DRH de l’année 2015, tient à compléter par « l’enthousiasme, l’exemplarité, le courage managérial et la capacité à sortir de ses zones de confort ». Des qualités qu’il essaye de mettre à profit dans ses différents projets de dématérialisation de bulletins de paie, d’élaboration d’actions de prévention sur la santé et la sécurité, de valorisation de l’apprentissage…

Etre le garant de l’organisation du travail

A la question « Quelles devraient être les missions d’un DRH aujourd’hui ? », le panel interrogé par OpinionWay cite l’optimisation de l’organisation du travail (64 %), la gestion de carrières et de compétences (61 %), le développement de la formation (50 %) et le recrutement et l’attractivité auprès des candidats (46 %). A l’épreuve des faits, c’est pourtant différent : seuls 29 % des DRH consacrent actuellement du temps à l’attractivité auprès des candidats. Quant à la gestion de carrières, elle n’est citée que par 43 % des sondés. Des points d’alertes qui démontrent que, malgré leur rôle stratégique, les DRH ne mènent toujours pas les missions qu’ils estiment nécessaires.

Miser davantage sur l’humain

Aux yeux des DRH, ce n’est ni la digitalisation de l’entreprise (qui irrigue, de facto, toutes les organisations), ni la simplification des procédures RH qui émergeront, en 2016, au sein de leur sphère. L’étude révèle que l’enjeu majeur concerne la dimension humaine de leur fonction, notamment la responsabilisation des salariés sur leurs périmètres de compétences (cité par 70 % des sondés). Viennent ensuite l’amélioration de la qualité de vie au travail (64 %) puis la transmission des savoirs (56 %). Des résultats qui prouvent que la fonction RH devra mener de front « des logiques de plus en plus éclectiques, dans un contexte toujours plus déstabilisant », estime Philippe Lamblin.

Aurélie Tachot