Formation

Olivier Fécherolle (Wild Code School) : « Je deviens CEO avec le passage à l’échelle européenne »

Par Philippe Guerrier | Le | Organisme de formation

Désormais intégrée dans le consortium européen Future Group dédié à la formation aux métiers du numérique, la Wild Code School accueille un nouveau CEO : Olivier Fécherolle (ex-Keljob, Viadeo et Oracle). Entrevue avec le nouveau dirigeant.

Interview d’Olivier Fécherolle, nouveau CEO de la Wild Code School - © D.R.
Interview d’Olivier Fécherolle, nouveau CEO de la Wild Code School - © D.R.

La Wild Code School change de configuration sur fond de transformation à une échelle européenne.

Depuis la fin de l’année dernière, l’organisme français de formation aux métiers du numérique forme avec 3 autres instituts similaires en Europe (Spiced Academy et Neue Fische en Allemagne, Salt en Suède) un consortium européen : Future Group du nom d’un holding allemand dirigé par Andrea Bertone (ex-Chief Revenue Officer d’OpenClassrooms) et alimenté par le fonds d’investissement EMK Capital. Le nouvel ensemble forme 3.000 élèves par an.

Pour cette rentrée de septembre 2023, un nouveau CEO prend les commandes de la Wild Code School : Olivier Fécherolle. Un professionnel reconnu dans la HR Tech au regard de son parcours professionnel dense avec ces passages chez Keljob, Viadeo, ou la division HCM & SIRH d’Oracle.

De la DRH à la DG : la promotion de Katia Ouaret

Dans le prolongement de l’arrivée d’Olivier Fécherolle, Katia Ouaret, arrivée en 2020 à la Wild Code School en qualité de DRH, prend la fonction de directrice générale du centre de formation dédié aux métiers du numérique.

Dans quel contexte survient votre nomination à la direction de Wild Code School ?

Après l’intégration de Wild Code School au sein du consortium européen Future Group survenue fin 2022 et le départ de la fondatrice Anna Stépanoff, je viens de prendre la fonction de CEO de Wild Code School. Et ce, de manière opérationnelle depuis lundi (11 septembre).

Les premières discussions avec Future Group remontent à la fin du premier trimestre 2023. Un double profil était recherché pour prendre la direction de Wild Code School : à la fois connaisseur du monde HR & Tech et manager capable de réaliser de la croissance et de passer l’échelle. Le sujet de la formation m’a toujours titillé.

En démarrant mon parcours professionnel, j’avais déjà pris en charge des responsabilités de formation en occupant des fonctions RH chez Robert Bosch ou Renault Group.

Ensuite, dans la période 2000-2006, en collaborant avec Keljob.com [ndlr : start-up qui a développé un moteur de recherche d’emploi, qui a basculé chez Figaro Classifieds et qui a été intégré sur le site d’emploi Figaro Emploi], j’avais lancé kelformation.com, premier moteur de recherche de formation.

Plus récemment, avec ma collaboration qui a duré 8 ans avec Oracle, j’ai pu m’apercevoir de la montée en puissance du module équivalent à ce que l’on appelle la GPEC en France intégré à la suite SIRH de l’éditeur, ce qui permet d’identifier sous en angle d’exploitation des données les métiers qui émergent ou qui montent en puissance.

Quelles ambitions affichent la Wild Code School et le nouvel ensemble ?

Nous avons l’ambition de couvrir les sujets « tech & bootcamp » à grande échelle : France, Allemagne, Pays-Bas et Suède. Mais il existe une volonté d’ouvrir de nouveaux marchés en Europe.

Au-delà des objectifs de business, nous voulons aussi promouvoir des valeurs sociales comme l’inclusion et la diversité sociale. Selon le rapport d’insertion de Wild Code School en 2022, les indicateurs sont bons avec un taux de retour à l’emploi de 90 % dont 64 % en CDI, 18 % en alternance, 8 % de freelance, 7 % de CDD et 2 % en intérim.

Nos formateurs salariés qui accompagnent les élèves jouent aussi le rôle de coach et de carrier mentors.

Nous allons poursuivre l’accompagnement des personnes qui souhaitent se former aux métiers du numérique ou s’y convertir. C’est le cas d’une grande société cliente française que nous accompagnons et qui souhaite orienter 50 collaborateurs vers des métiers d’avenir pour répondre à ses besoins.

Quelles sont les priorités déterminées avec la prise de fonction au sein de Wild Code School ?

  • Nous allons contribuer à la construction du volet français du projet européen de Future Group dans une logique de structuration et de maturité de Wild Code School qui a 10 ans et qui dispose de 130 employés à temps plein ;
  • Nous allons poursuivre le développement en vue d’afficher une croissance financière à 2 chiffres d’ici fin 2024. Cette croissance s’appuie sur les formations aux métiers du numérique en mode bootcamp via nos campus physiques et en distanciel via notre plateforme d’apprentissage et les offres B2B. Nous allons conserver le socle des 4 grandes familles de formation aux métiers du numérique (développement Web, data & IA, infrastructure & cybersécurité, Web design). Mais nous envisageons d’élargir ou d’approfondir des thématiques sur les données et l’IA et les formats de session.
  • Nous commençons à monter des synergies entre les autres entités pays de Future Group en termes d’harmonisation de formations (c’est le cas d’une formation courte de 7 semaines dédiée à Microsoft Power BI qui peut se réaliser à distance avec une certification à la clé), de produits et de process transversaux (reporting, finances…). L’idée est de disposer d’un véritable ensemble structuré au niveau européen.

Que devient Anna Stépanoff, fondatrice de la Wild Code School ?

• Après avoir lâché les manettes de Wild Code School au cours du 1er trimestre 2023 (mouvement correspondant à la prise de contrôle de Future Group), Anna Stépanoff a commencé à fournir en juillet quelques indices sur son aiguillage professionnel sur LinkedIn :« Libérée de mes obligations opérationnelles, je vais pouvoir dorénavant me consacrer davantage à mon mandat d’élue régionale et mon engagement citoyen. Par ailleurs, je travaille dès maintenant sur un nouveau projet entrepreneurial que j’aurai le plaisir de vous présenter prochainement ».
• Engagement tenu : Anna Stépanoff a précisé les contours de son nouveau projet début septembre toujours sur LinkedIn : « En 2023, j’ai acquis le Domaine de Thieulin (Eure-et-Loir) afin d’y créer un lieu de réflexion, de transmission, d’expérimentation et de convivialité pour une agriculture durable et une alimentation saine et gourmande. Ce nouveau projet se déploiera à travers plusieurs activités : une exploitation agricole en maraîchage bio-intensif, une conserverie, un hôtel-restaurant, un centre de formation et un espace d’accueil événementiel ».