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Avantages salariés : Worklife trouve ses marques avec sa maison-mère Crédit Agricole


Cela fait 2 ans que Worklife est entré dans le giron du groupe Crédit Agricole. La start-up, spécialisée dans la gestion des avantages salariés, trouve des synergies et acquiert de nouveaux clients grands comptes comme le ministère des Armées. Le point avec son fondateur Benjamin Suchar.

Benjamin Suchar, Worklife : bilan d’étape sur l’arrimage de sa start-up au groupe Crédit Agricole - © D.R.
Benjamin Suchar, Worklife : bilan d’étape sur l’arrimage de sa start-up au groupe Crédit Agricole - © D.R.

Worklife fait progressivement son nid au sein du groupe Crédit Agricole. Le bilan d’étape semble épanouissant.

Deux ans après le rapprochement acté entre le spécialiste de la gestion des avantages salariés et le groupe bancaire, les premières synergies apparaissent.

« En 2023, Crédit Agricole S.A a réalisé l’acquisition d’une jeune entreprise qui n’avait que 3 ans d’existence. Nous avons depuis été rattachés à la Fabrique by CA, le start-up studio du groupe. 2 ans plus tard, le pari est réussi pour un groupe bancaire de cette taille », déclare Benjamin Suchar, CEO et fondateur de Worklife.

Quelques indicateurs montrent une émulation stimulante en 2 ans :

  • L’ARR de Worklife est passé de 3 millions d’euros en 2023 à 16 millions d’euros en 2025 ;
  • Le volume d’affaires est passé de 22 millions d’euros en 2022 à 200 millions d’euros en 2025.

« Cette dynamique va permettre de nous imposer comme le cinquième acteur sérieux des avantages salariés. Nous sommes prêts à les concurrencer de manière forte pour chaque nouvel appel d’offres émis. À titre d’exemple, on vient de remporter un appel d’offres auprès du ministère des Armées. En 2025, nous avons aussi gagné Allianz, LCL et GRDF », ajoute Benjamin Suchar.

4 nouvelles références grands comptes

Worklife dispose d’une base de 1000 entreprises clientes correspondant à 300 000 utilisateurs de l’offre Worklife qui intègre la gestion modulaire de titres-restaurant, du forfait mobilités durables, de l’allocation de services à la personne et d’autres dispositifs sociaux et porteurs de cartes associés. En 2025, il a remporté plusieurs contrats significatifs :

Le ministère des Armées

À partir de décembre 2025, jusqu’à 20 000 soldats et réservistes français pourront régler leurs repas du midi avec la carte Worklife. Le marché, remporté sur appel d’offres public, concerne toutes les forces opérationnelles de maintien de sécurité. Il devient la principale référence de Worklife dans le secteur public.

GRDF

Worklife propose une offre de coupons-repas papier et/ou un système de QR Code associé(s) à la carte de paiement pour la gestion de la pause déjeuner de 8000 collaborateurs pour l’opérateur du réseau de distribution de gaz naturel en France.

Allianz

Worklife a remporté un contrat sur la mobilité pour couvrir 12 000 salariés du groupe d’assurance avec des solutions personnalisées en fonction des entités groupe et intégrées à leurs systèmes RH, en lien avec les accords d’entreprises signés au sein du groupe d’assurance.

LCL

Également dans le giron du groupe Crédit Agricole, Worklife va déployer son offre auprès de 18 000 collaborateurs. Parallèlement, la société poursuit son ancrage au sein des 39 caisses régionales au sein du groupe Crédit Agricole. En l’état actuel, la moitié des caisses régionales se sont converties à la solution Worklife, soit un bassin de 35 000 à 40 000 collaborateurs.

Synergies : le nouveau relais de la « Banque des Ressources Humaines » du groupe Crédit Agricole

Worklife compte aussi sur la démarche « Banque des Ressources Humaines », lancée par le groupe Crédit Agricole pour accompagner les entreprises dans leur politique sociale grâce à une offre globale d’assurance collective (Crédit Agricole Assurances), d’épargne salariale (Amundi et CA Titres), et d’avantages salariés (Worklife). Déployée par les Caisses régionales sur l’ensemble du territoire, cette plateforme unique a vocation à renforcer l’influence de Worklife sur la cible des ME et ETI.

  • « Nous avons développé nos activités avec le groupe Crédit Agricole en s’appuyant sur un maillage territorial plus fort et des synergies distributives. Nous avons avancé en direct auprès de PME et des ETI avec une certaine autonomie.
  • Nous comptons sur la nouvelle stratégie groupe de la Banque des Ressources Humaines pour proposer une offre complète de services RH. Elle est présentée comme un vrai relais de croissance dans la nouvelle stratégie groupe ACT 2028 dévoilée plus tôt dans la semaine. Nous travaillons dessus depuis un an : les 3 offres sont fédérées autour d’une proposition globale auprès des entreprises avec la constitution d’une équipe de conseillers de cette offre RH pour les clients en cours de recrutement », commente Benjamin Suchar.

Évolution de l’app : la gestion des notes de frais bientôt intégrée

Dans la vision de Worklife, les avantages salariés, dont les titres-restaurant, doivent être transformés en levier d’engagement grâce à une application personnalisable qui valorise la marque et la politique sociale de l’organisation cliente. Cette démarche vaut autant pour attirer les DRH que les CSE.

  • « Associée à une carte de paiement, la super app de Worklife regroupe l’ensemble des avantages salariés et elle existe depuis 2021. Nous portons la vision d’une carte universelle pour tous les collaborateurs pour simplifier les usages RH et finance au sein d’une seule solution.
  • D’ici la fin du premier trimestre 2026, nous intégrerons un module de gestion des notes de frais. Ultérieurement, il sera possible de gérer la partie des frais d’essence sur la même une carte pour financer les déplacements professionnels », évoque Benjamin Suchar.

Titres-restaurant : « des déséquilibres subsistent » selon Benjamin Suchar

« • Aujourd’hui, il y a une quinzaine d’acteurs sur le marché des titres-restaurant. Il demeure des déséquilibres structurels sur ce marché.
• C’est pour cette raison que Worklife fait partie d’un collectif d’acteurs qui promeut le rééquilibrage des commissions des titres-restaurant. C’est un marché sur lequel l’ensemble des coûts pèse sur les restaurateurs avec des commissions qui peuvent être élevées. C’est aussi un marché que l’Autorité de la concurrence a jugé comme défaillant », évoque Benjamin Suchar.

Worklife fait partie du CoReCT, un collectif qui réunit cinq acteurs alternatifs du marché des avantages salariés, qui sert de plateforme de lobbying face aux 4 acteurs les plus influents : Edenred, Pluxee, Swile/Bimpli et UpCoop.