Médecine du travail : pourquoi Alan supervise le lancement du SPSTI « Prévenir » en Île-de-France
Sous l’impulsion d’Alan et de son DRH Paul Sauveplane, un nouveau Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises (SPSTI) émerge en Île-de-France : Prévenir. Une incursion inattendue de sa part dans le monde de la médecine du travail.
Alan veut faire bouger les lignes dans le monde des SPSTI ou Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises. Et le mouvement est inattendu.
La plateforme spécialisée dans l’assurance santé annonce la création de Prévenir, un nouveau SPSTI en Île-de-France.
« Le fossé se creuse entre la médecine du travail et le ressenti du quotidien des équipes, des salariés, des DRH, des managers. Ce paradoxe nous a sautés aux yeux. C’est pourquoi nous avons décidé d’agir », déclare Paul Sauveplane, DRH d’Alan qui a pris la fonction de président du collectif Prévenir - Santé au Travail, lors de La présentation du dispositif de santé au travail qui s’est déroulée le 13 novembre 2025 dans les locaux d’Alan à Paris.
L’occasion de recueillir le témoignage à propos de cette nouvelle initiative de santé au travail de :
- Jeanne Theuret, P-DG de Sorella (qui développent des « espaces de santé pour prendre soin des femmes »),
- Dauphine Piot, DRH du groupe Big Mama (restauration).
Prévenir : activité opérationnelle du SPSTI
Prévenir dispose d’un statut d’association Loi 1901 qui a vocation à exploiter un SPSTI avec le déploiement de plusieurs centres dans la région francilienne.
L’autorisation officielle a été reçue début octobre, avec l’agrément de la Direction régionale interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Drieets, correspondant à la structure Dreets pour l’Île-de-France).
La gestion de l’association est paritaire avec un conseil d’administration qui décide de la stratégie du service. La structure dispose aussi d’une commission de contrôle qui regroupe majoritairement les représentants des salariés des entreprises adhérentes pour s’assurer du bon fonctionnement du service du point de vue des usagers, mais aussi de garantir l’indépendance de l’équipe médicale recrutée dans le service.
« Ce mode de gouvernance garantit un bon équilibre entre les besoins des salariés, des entreprises, des travailleurs », indique Paul Sauveplane.
Le service Prévenir a vocation à répondre aux obligations réglementaires sur la médecine du travail.
- visites individuelles : en présentiel ou en consultation visio,
- adaptation et aménagement de postes pour faciliter la reprise du travail après des arrêts,
- aide à la rédaction du DUERP et fiche d’entreprise,
- éventuelle participation au CSE « lorsque cela est pertinent »,
- échanges facilités entre médecin et équipe RH,
- conseil en prévention,
- actions de sensibilisation auprès de vos salariés (ateliers santé mentale, TMS)
Le site Internet de Prévenir mentionne « 2500 membres, tous secteurs confondus ».
« L’activité est désormais opérationnelle avec des premiers outils qui fonctionnent. Un premier centre de médecine au travail, localisé Boulevard Magenta (Paris 10e), est ouvert. Un deuxième sera en phase de création dans le courant du premier semestre 2026. Nous démarrerons vraiment le service en début d’année prochaine avec environ 10 000 salariés concernés », déclare Paul Sauveplane, en marge de la présentation officielle.
« L’association Prévenir a un contrat avec Alan en tant que société pour le développement de la plateforme technique et la gestion des opérations. Avec toute l’expertise d’Alan, on s’attelle donc à construire des expériences extraordinaires autour de la santé et de la prévention, qu’on réplique ici dans le cadre de la médecine du travail », ajoute Jean-Charles Samuelian, directeur général et cofondateur d’Alan.
Prévenir : les 4 piliers
« Notre ambition avec Prévenir est de prendre le contre-pied de la spirale négative de la médecine de travail », évoque Paul Sauveplane qui évoque 4 piliers :
• Pluridisciplinarité,
• Dialogue usager,
• Technologie collaborative avec l’appui du savoir-faire technologique d’Alan Tech,
• Prévention.
Création de Prévenir : l’implication de Sorella et Big Mama
Lors d’une table ronde après la présentation de Prévenir, deux intervenantes ont expliqué les raisons de leurs engagements pour participer à l’élaboration du SPSTI Prévenir.
- « En tant qu’entrepreneuse dans la santé, on partage vraiment ce sentiment de la santé de proximité. Chez Sorella, on fait de la médecine de ville de première intention. On est au cœur de la vie des patientes. Ce que vous réalisez avec Prévenir, avec l’approche d’être ce premier relais, cette entrée dans la médecine et dans la santé pour beaucoup de salariés, cela m’a parlé tout de suite.
- Chaque membre de la chaîne est gagnant : les entreprises adhérentes, les salariés et, de manière générale, la société », évoque Jeanne Theuret, P-DG de Sorella (qui développent des « espaces de santé pour prendre soin des femmes ») et membre du conseil d’administration de Prévenir.
« La médecine de travail doit vraiment être un partenaire et une aide pour la fonction RH et pour les managers. Parce que même si les RH sont souvent confrontées à des sujets difficiles de santé au travail, on n’est pas un médecin. Avec Prévenir, on a trouvé le partenaire de santé qui comprend principalement les enjeux de Big Mama et la réalité sur le terrain de notre secteur d’activité qui est la restauration », indique Dauphine Piot, DRH du groupe Big Mama.