Recrutement
&
talents

Emploi senior : les soucis de santé ou de fatigue, les 2 craintes à l’embauche

Le | Marque employeur

Selon une récente étude Indeed/Opinionway, la crainte de soucis de santé et de fatigue liés à l’âge est le premier frein à l’embauche des seniors déclaré par les recruteurs. Les clichés ont la vie dure.

Emploi senior : la crainte de soucis de santé ou de fatigue, les 2 freins à l’embauche - © D.R.
Emploi senior : la crainte de soucis de santé ou de fatigue, les 2 freins à l’embauche - © D.R.

Les seniors représentent un profil apprécié des salariés mais ils sont “recrutés avec modération” par les entreprises, selon une récente étude « Les salariés seniors vus par les salariés et les dirigeants d’entreprise » réalisée par l’institut Opinionway pour Indeed et publiée le 26 octobre 2022.

Des résultats qui permettent de prolonger le débat après le webinaire News Tank RH - RH Matin réalisé le 25 octobre avec Eric Gras, Head of Talent Intelligence / Strategist chez Indeed France sur le thème : « Trop jeune ? Trop vieux ? Comment gérer la notion de l'âge et des talents » (une session désormais disponible en replay).  

Parmi les principaux enseignements de cette étude, on apprend que : 

  • 93 % des dirigeants déclarent qu’ils comptent un ou plusieurs salariés seniors dans leur entreprise, 82 % en ont déjà recruté.
    Du côté des salariés, 75 % en comptent un ou plusieurs dans leurs équipes ;
  • Bien qu’appréciés de leurs collègues (71 % des salariés aimeraient que leur entreprise recrute davantage de seniors), les seniors suscitent un intérêt un peu moins marqué de la part des recruteurs : 60 % des dirigeants d’entreprise souhaiteraient recruter un senior dans les prochains mois. 

Salariés seniors : l’expérience à transmettre

  • Les dirigeants et les salariés s’alignent sur les deux atouts majeurs des seniors : 
    • la transmission, le partage de savoirs à d’autres collaborateurs plus novices ; 
    • la connaissance du métier et son environnement. 
  • C’est auprès des salariés seniors que les collaborateurs déclarent apprendre le plus : 49 % auprès des 45 à 50 ans et 44 % auprès des 50 à 60 ans. De plus, 86 % des salariés aiment travailler avec des personnes plus âgées qu’eux.

Néanmoins, des points de vue dissonants peuvent émerger :

  • Les dirigeants reconnaissent les soft skills comme véritable atout des salariés seniors, alors que ces compétences revêtent un caractère moins important pour les salariés ;
  • Les salariés  reconnaissent davantage l’autonomie des seniors que ceux qui les embauchent. 

Principaux obstacles au recrutement de seniors : l'âge et la santé

Etude Indeed : Quels sont les freins qui incitent ou pourraient inciter les entreprises à ne pas recruter un senior ? - © D.R.
Etude Indeed : Quels sont les freins qui incitent ou pourraient inciter les entreprises à ne pas recruter un senior ? - © D.R.

  • Malgré les qualités des salariés seniors, la question de leur embauche reste complexe, et les barrières au recrutement identifiées par les dirigeants d’entreprise et les salariés sont nombreuses. Parmi les freins qui pourraient inciter les entreprises à ne pas recruter un senior, on retrouve principalement pour les dirigeants : 
    • Les problèmes de santé, la fatigue (46 % vs 48 % pour les salariés),
    • Les attentes en matière de rémunération (34 % vs 39 % pour les salariés),
    • La difficulté d’appropriation des outils numériques (32 % vs 34 % pour les salariés).
  • L’adaptation aux équipes et aux process est aussi perçue, dans une moindre mesure, comme un obstacle à l’embauche de ces salariés plus âgés. Ainsi, les dirigeants évoquent également  :
    • leur capacité à se faire aux nouveaux modes d’organisation (29 % vs 25 % des salariés),
    • la difficulté à leur imposer des managers, notamment plus jeunes (28 % vs 32 % des salariés),
    • les décalages relationnels avec les collègues (20 % vs 24 % des salariés).
  • Les préjugés liés à l’âge des seniors restent forts :
    • Un salarié sur quatre reconnaît s’être déjà vu reprocher d’être trop âgé pour le poste visé, lors de recrutements passés (23 %). 
    • Cette expérience désagréable a été vécue par plus du tiers des salariés âgés aujourd’hui de 50 ans ou plus (37 %). 

Méthode de l’enquête

Cette étude a été réalisée du 21/07 au 01/08/2022 auprès d’un échantillon de :

• 1.003 salariés (échantillon représentatif de la population salariée française d’entreprises privées de 20 salariés et plus âgée de 18 ans et plus),
• 406 dirigeants d’entreprise privée (échantillon représentatif des entreprises de 20 salariés et plus).

Adaptation d’un article de News Tank RH publié le 26/10/2022. Pour accéder à l’offre Découverte.