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Les qualités indispensables d’un (bon) directeur SIRH

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Comme beaucoup de fonctions, celle de directeur SIRH est fortement impactée par la transformation digitale. Si, auparavant, les entreprises attendaient de ce professionnel d’être un bon gestionnaire, elles le définissent désormais comme un expert RH technophile sachant s’ouvrir aux nouveaux outils du marché. Tour d’horizon des qualités essentielles pour être un bon directeur SIRH

Les qualités indispensables d’un (bon) directeur SIRH - © D.R.
Les qualités indispensables d’un (bon) directeur SIRH - © D.R.

Une ouverture d’esprit

Le SIRH n’est plus le seul outil à mettre en exergue les compétences des collaborateurs. « Les réseaux sociaux professionnels ont également cette attribution et entrent ainsi en concurrence avec les SIRH », indique Alain Riberry, directeur associé au sein du groupe Julhiet Sterwen. Un changement de paradigme qui oblige le directeur SIRH à ouvrir son système d’information à de multiples applications tierces. Donc à faire preuve « d’une ouverture d’esprit accrue », souligne-t-il.

Une écoute attentive des métiers

Pour adapter le mieux possible le système d’information aux attentes de ses utilisateurs (les RH, les managers et les opérationnels), le directeur SIRH doit évidemment être à l’écoute. C’est d’autant plus important que les solutions tendent à se partitionner. « La qualité du reporting transverse peut, par exemple, se dégrader si le SIRH est trop découpé. Le rôle du directeur SIRH est ainsi d’être attentif aux besoins des utilisateurs tout en restant concentré sur les fondamentaux de l’outil », précise-t-il.

Une appétence pour la résolution de problèmes

Il y a encore cinq ans, des qualités de rigueur et d’analyse suffisaient à piloter un SIRH. Avec la multiplicité des outils informatiques, l’éventail d’atouts s’est élargi. « La mise en place d’un outil SIRH auprès de services peu disposés à l’utiliser, dans un contexte juridique complexe nécessite d’avoir de bonnes capacités à résoudre des problèmes », explique Gérard Piétrement, consultant associé chez Danaé. Un contexte qui suppose « une faculté à relativiser et à ne pas avoir d’a priori », précise-t-il.

Une capacité à se projeter

Tous les mois, des start-up émergent dans la sphère des RH. Une vitalité portée par la digitalisation, qui oblige le directeur SIRH à toujours être en ordre de marche pour expérimenter de nouveaux outils, « tel un visionnaire », selon Gérard Piétrement. « Face à la multiplicité des outils RH, le directeur SIRH doit savoir se projeter dans le futur et anticiper les fonctionnalités qui vont véritablement trouver leur place dans un SIRH. En résumé, il doit concilier rigueur et créativité », explique Alain Riberry.

Une curiosité pour les datas

Un bon directeur SIRH doit être en mesure de s’inscrire dans l’ère du Big Data. « A l’heure où les outils RH agrègent un volume considérable de données en matière de climat social, de conditions de travail, de rémunérations, de gestion des carrières, ce profil doit savoir donner du sens aux datas et les rendre intelligibles », souligne Pierre Lamblin, directeur du département études et recherches de l’APEC. Le directeur SIRH, un futur analyste RH de l’entreprise ?

De l’aplomb face à la DG

Les entreprises mènent actuellement leur transformation digitale tambours battants. Etant donné sa dimension stratégique, le SIRH se trouve en première ligne de ce bouleversement. Lorsqu’elles se tournent vers leurs équipes SIRH, les directions générales ont des attentes très précises. « Elles mettent beaucoup de pression sur les épaules des directeurs SIRH, qui doivent trouver les ressources pour mener davantage de projets avec un budget qui n’augmente pas », constate Alain Riberry. 

Aurélie Tachot