Paie

Acompte sur salaire en mode digital : Rosaly lève 1,5 million d’euros sur un marché convoité

Par Philippe Guerrier | Le | Externalisation de la paie

La start-up Rosaly a réuni un groupe d’investisseurs individuels pour soutenir le développement de sa plateforme facilitant les acomptes sur salaires. En face, Stairwage monte au front.

Première levée de fonds pour Rosaly autour d’une application pour gérer les acomptes sur salaires - © D.R.
Première levée de fonds pour Rosaly autour d’une application pour gérer les acomptes sur salaires - © D.R.

Ca s’agite sur le marché français des services digitaux d’acomptes sur salaires. Lancée fin 2019, la société Leonsia, qui exploite l’application Rosaly, a bouclé une première levée de fonds de 1,5 million d’euros auprès d’un groupe de business angels et d’entrepreneurs.

Voici les noms communiqués à RH Matin :

  • Joan Burkovic, fondateur de Bankin' (agrégateur de compte) ;
  • Camille TyanPayPlug (solution de paiement pour les commerçants) ;
  • Olivier Brourhant, Mantu (groupe de conseil, ex-Amaris) ;
  • Thibaut de Tersant, Senior Executive Vice President de Dassault Systems (logiciels de conception 3D) ;
  • Didier Valet, ex-CEO adjoint de Société Générale.

Mais aussi :

  • un des fondateurs de ProcessOut (start-up française de la catégorie FinTech experte dans les paiements revendue au britannique ProcessOut en février 2020) ;
  • des « investisseurs internationaux » du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de la Suède.

Une première impulsion donnée sur le marché français

Cette levée de fonds de Rosaly servira à « accélérer son déploiement en France et en Europe » et à poursuivre le recrutement (une dizaine de postes ouverts sachant que l’équipe comporte cinq collaborateurs actuellement).

Lors d’un point d’étape réalisé fin mars avec RH Matin, Arbia Smiti, CEO et fondatrice de Rosaly, a annoncé l’exploitation en mode bêta privé de son application, qui permet de consulter sa paie du mois en cours et de recevoir aisément son acompte sur salaire sur son compte bancaire.

Mais elle doit se rapprocher des services RH et de comptabilité des entreprises pour qu’ils acceptent son dispositif digital à destination des collaborateurs.

En France, des pilotes ont été lancés avec plusieurs partenaires émanant de divers secteurs :

  • retail ;
  • alimentation ;
  • service à la personne ;
  • santé ;
  • intérim.

Rosaly met également en avant sa démarche entrepreneuriale « à impact positif » en ayant décroché le certificat B Corp octroyé aux sociétés commerciales « répondant à de fortes exigences sociétales et environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence envers le public », à l’instar d’une démarche entamée par OpenClassrooms (formation en ligne) lors de sa récente levée de fonds de 70 millions d’euros.

Le concurrent Stairwage a aussi décroché des soutiens

En France, on observe un tour d’échauffe dans le segment des applications dédiées à la gestion des acomptes sur salaire. Avec des investisseurs qui suivent. Ainsi, en janvier 2021, Stairwage a levé 500 000 euros auprès de business angels comme :
Alexis Lê-Quôc (cofondateur de Datadog) ;
Clément Buyse et Jonathan Benhamou (PeopleDoc) ;
Daniel Marhely (Deezer) ;
Ronan Le Moal (ex-directeur général de la banque Arkéa).

Créée par Yann Le Floc’h (CEO) et Jérôme Senot (CTO), la start-up a intégré deux programmes start-up pour accélérer son développement : Lafayette Plug & Play puis Wilco.

Stairwage a établi un positionnement similaire en s’adressant à la fois aux DRH et responsables de paie et aux salariés. Tout comme Rosaly, Stairwage ne veut pas impacter le besoin de fond de roulement (BFR) de l’entreprise et propose d’avancer l’argent en se substituant temporairement à l’employeur.

Stairwage a déjà plusieurs clients dans les secteurs de l’alimentation, du retail, de la santé et de la tech.