Cap sur la santé : Emmanuel Macron veut réorganiser le travail à l’hôpital
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La gestion RH dans le secteur de la santé, et plus particulièrement celle des hôpitaux, a servi de fil conducteur pour ses vœux du Président de la République Emmanuel Macron aux acteurs de la santé hospitaliers et libéraux. Un sujet brûlant.
![Gestion RH et organisation du secteur de la santé au centre des voeux du Président de la République - © Présidence de la République](https://geimage.newstank.fr/image/cms/de6e62da026c163ba95130478922f018/gestion-rh-organisation-secteur-sante-centre-voeux-president-republique.jpg?fm=browser&fill=auto&crop=0%2C34%2C750%2C422&w=750&h=422&s=90493f96b01e88115145019f427a14c6)
Organisations, gestion RH, offre de soins, déserts médicaux…Le secteur de la santé a besoin d’un électrochoc face aux nombreux défis.
« La crise que nous vivons n’est pas simplement une crise de moyens, parce qu’en fait on a déjà beaucoup répondu sur les moyens. Et, je le dis à tous les soignants que vous êtes, cette crise est multifactorielle, dit Emmanuel Macron. Elle est en fait beaucoup plus complexe que s’il s’agissait simplement d’un problème d’argent, parce qu’on a fait le plus gros effort financier de notre histoire du système de santé au moment du Covid », a évoqué le Président de la République Emmanuel Macron lors d’un déplacement au Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF) à Evry (Essonne) effectué le 6 janvier pour présenter ses vœux aux acteurs de la santé, hospitaliers et libéraux.
« Cap sur la santé » : les principales orientations RH esquissées
- Accélérer le recrutement des assistants médicaux pour les porter de 4000 à 10 000 d’ici fin 2024;
- Réorganiser le travail à l’hôpital d’ici juin 2023 « pour le rendre plus attractif » ;
- Instaurer un tandem administratif et médical sur la base d’un projet à la tête de chaque hôpital ;
- Renforcer les équipes de soignants avec des professionnels et des paramédicaux ;
- Mieux aider, et mieux rémunérer le travail de nuit et la permanence ;
- Revaloriser le rôle des médecins généralistes d’abord en les aidant à prendre en charge davantage de patients avec la rémunération et la multiplication des aides ;
- Construire « une forme de solidarité collective » pour les médecins spécialistes.
« Pendant des décennies, on a formé de moins en moins de soignants et on a pensé qu’on ferait des économies sur le système et qu’il gagnerait en innovation, en efficacité, en formant moins. Donc on a formé moins de soignants, on a moins de soignants disponibles, on en a restreint le nombre, parfois aussi une partie des équipements », a déclaré le Président de la République.
« On a transformé aussi l’organisation, -je le dis pour l’hôpital-, et le volume de leur travail avec les 35 h. Et je pense que les 35 h ont profondément perturbé l’hôpital, qui est au demeurant le dernier endroit où on n’a pas profondément réformé l’organisation du temps de travail, comme on l’a fait par ailleurs dans à peu près tous les autres systèmes, qu’ils soient publics ou privés. »
Emmanuel Macron a également évoqué d’autres pistes en lien avec le « cap pour la santé ».
- Revoir l’organisation des études médicales et mieux responsabiliser les étudiants avec « un système plus responsabilisant en sortie d'études » ;
- Une « plus grande liberté d’organisation »« des services ;
- Redéfinir un parc de logements pour les soignants dans le besoin d’ici l'été 2023 ;
- »Sortir de la tarification à l’activité".
La politique santé en chiffres
Le Président de la République a rappelé plusieurs actions en lien avec son premier quinquennat :
• plan Ségur d’un montant de 19 milliards d’euros dédié au système de santé et en particulier dans l’hôpital,
• une revalorisation inédite des rémunérations,
• un budget consacré à la santé qui a augmenté de 50 milliards d’euros en 3 ans.
Adaptation d’un article de News Tank RH publié le 06/01/2023. Découvrez un approfondissement du sujet en accédant à l’offre Découverte.