Emploi moderne et IA : l’UE cherche les leviers d’une économie compétitive
Comment doper l’économie européenne dans un contexte marqué par l’instabilité ? Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avance des pistes pour doper l’emploi sur les secteurs d’activité prioritaires et rester dans la course de l’IA.

La Commission européenne cherche ses repères dans un contexte de transformation dans tous les sens : boussole économique, environnement, numérique avec l’IA… Les impacts ne manquent pas sur le front de l’emploi et des compétences.
Dans le cadre de l’exercice du discours annuel sur l’état de l’Union adressé le 10 septembre 2025 devant le Parlement européen à Strasbourg, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, s’est en partie inspirée du rapport Draghi pour exposer ses priorités pour stimuler la compétitivité économique et le marché de l’emploi.
« Il est essentiel de doter les travailleurs de moyens d’action renforcés si nous voulons disposer d’une économie compétitive. C’est pourquoi nous proposerons le règlement pour des emplois de qualité », déclare-t-elle parmi les grandes orientations politiques de l’Union européenne.
D’autres grands thèmes orientés RH et vie d’entreprise se sont distingués dans son intervention.
Économie et emploi moderne
- « Lorsque nous parlons de compétitivité, nous parlons d’emplois. Nous parlons de personnes et de leurs moyens de subsistance.
- Il est donc essentiel de doter les travailleurs de moyens d’action renforcés si nous voulons disposer d’une économie compétitive et de veiller à ce que l’emploi moderne suive le rythme de notre économie moderne. »
Simplification administrative
- « Dans chaque secteur essentiel, le message est le même. Pour protéger les emplois, nous devons faciliter la vie des entreprises en Europe. Les trains de mesures “omnibus” pour la simplification que nous avons présentés feront une vraie différence.
- Nos propositions permettront de réduire de 8 milliards d’euros par an les coûts administratifs supportés par les entreprises européennes.
- « Nous avons mené des dialogues stratégiques avec des représentants de secteurs essentiels : de l’automobile aux produits chimiques, de l’acier aux produits pharmaceutiques, de la défense à l’agriculture. Ils aboutiront à moins de formalités administratives, moins de chevauchements et moins de règles complexes. »
Technologies et innovation
- « La Commission proposera un acte législatif pour l’accélération de l’activité industrielle en faveur des secteurs et technologies clés. Lorsqu’il s’agit du numérique et des technologies propres, il nous faut être plus rapides, plus intelligents et plus européens.
- Nous investirons massivement dans le numérique et les technologies propres.
- Cela passera par notre futur Fonds pour la compétitivité et par le doublement du budget alloué à notre programme Horizon Europe pour la recherche et l’innovation.
- Nous nous attaquons aux principaux obstacles recensés dans le rapport Draghi : de l’énergie aux capitaux, des investissements à la simplification.
- Pour les entreprises innovantes, nous préparons le 28e régime nous accélérons nos travaux relatifs à l’Union européenne de l’épargne et des investissements. Car nous regorgeons de start-up à fort potentiel travaillant sur des technologies clés telles que l’informatique quantique, l’IA ou les biotechnologies.
- Lorsque ces start-up se développent, elles se retrouvent obligées de se tourner vers des investisseurs étrangers en raison de la disponibilité limitée de capital-risque. Cela représente une perte de richesse et d’emplois pour l’Europe. Et une menace pour notre souveraineté technologique.
- C’est pourquoi la Commission s’alliera aux investisseurs privés pour mettre en place un “Fonds Scale-up Europe” doté de plusieurs milliards d’euros. Cela permettra de favoriser les investissements importants en faveur des jeunes entreprises à croissance rapide dans les domaines technologiques critiques. »
Focus IA : « investissements massifs dans des gigafabriques européennes »
• « Une IA européenne est essentielle à notre indépendance future. Elle contribuera à faire tourner nos industries et nos sociétés. Des soins de santé à la défense.
• Nous concentrerons donc nos efforts sur les premiers grands éléments constitutifs de l’acte législatif sur le développement de l’informatique en nuage et de l’IA à l’initiative “Quantum Sandbox”.
• Nous investissons massivement dans les gigafabriques d’IA européennes. Celles-ci aident nos start-up innovantes à mettre au point, entraîner et déployer leurs propres modèles d’IA de nouvelle génération », déclare Ursula von der Leyen.