Qvt

Reconnaissance des salariés : Workhuman veut « rester à l’avant-garde » à l’ère de l’IA


Workhuman Forum - Unleash Paris 2025 : comment l’éditeur irlandais qui développe une plateforme pour animer des programmes de reconnaissance des salariés (« employee recognition software ») se met à l’heure de l’IA.

Workhuman Forum : Tom Libretto et KeyAnna Schmeidl - © D.R.
Workhuman Forum : Tom Libretto et KeyAnna Schmeidl - © D.R.

« Nous travaillons dans le domaine de la reconnaissance depuis 25 ans et avons inventé toutes les innovations pionnières en la matière », déclare Tom Libretto, président de Workhuman, lors d’un briefing organisé par l’éditeur irlandais de solutions de programmes de reconnaissance des employés dans le cadre du Workhuman Forum organisé le 20 octobre 2025 à Paris Expo Porte de Versailles.

Une sorte de session « before » au salon HR Tech Unleash Paris qui s’est déroulé les 2 jours suivants dans le même complexe d’organisations d’événements professionnels.

« Employee recognition software » : le lien entre engagement et récompense au travail

• À travers sa plateforme, Workhuman se concentre sur les programmes de reconnaissance ou de gratitude (« employee recognition software » en anglais) vis-à-vis d’employés ou d’équipes pour mettre en exergue les efforts consentis dans le cadre professionnel.
• Ces initiatives à renforcer le moral, la motivation et la fidélisation des employés en leur donnant le sentiment d’être appréciés et valorisés.
• Un programme de reconnaissance des employés peut inclure des primes, des récompenses, des cadeaux, des cérémonies, des événements et d’autres moyens alternatifs pour souligner l’implication professionnelle des employés.

Workhuman : un historique important

Cofondée en 1999 en Irlande par Eric Mosley et Eddie Reynolds, l’ex-Globoforce a adopté la dénomination Workhuman en février 2019. À la même période, elle a décidé de monter une organisation avec un double siège social entre Dublin et Framingham (Massachusetts, Etats-Unis).

Ses activités ont été soutenues par des fonds comme Atlas Venture et Balderton Capital. Une tentative d’entrée en Bourse est survenue en 2014 mais l’opération a été annulée à cause d’un « contexte financier défavorable ».

Sa plateforme de reconnaissance couvre 7 millions d’employés de grandes organisations dans le monde comme Cisco, Moderna, Merck, LinkedIn et Intuit.

Elle dispose également d’une déclinaison en français de son site Internet. La prospection commerciale pour le marché hexagonal est supervisée depuis Dublin.

Comme pour tous les éditeurs logiciels, l’adaptation à l’ère à l’IA est inévitable. En février 2025, Workhuman a lancé sa solution Human Intelligence, qui exploite les données et l’IA. Elle a vocation à fournir aux dirigeants et aux employés des informations exploitables en temps réel qui encouragent des « cultures d’entreprise plus engagées, inclusives et productives ».

« Nous restons à l’avant-garde avec le concept d’intelligence humaine introduit début 2025, qui consiste désormais à appliquer des technologies d’IA sophistiquées à l’ensemble des données collectées dans le cadre d’un programme de reconnaissance », déclare Tom Libretto.

L’impact de la reconnaissance des employés sur leur engagement dans l’organisation

Workhuman Paris : Eric Mosley, CEO de Workhuman, sur scène - © D.R.
Workhuman Paris : Eric Mosley, CEO de Workhuman, sur scène - © D.R.

« Comme Eric Mosley, CEO de Workhuman, l’a mentionné au cours de sa keynote au Workhuman Forum, ce qui nous passionne vraiment, c’est l’investissement consenti depuis des années à la recherche et à la compréhension de l’impact que peuvent avoir les activités de reconnaissance au sein d’organisations très différentes (grandes et petites) et dans des secteurs d’activité variés. Nous réalisons beaucoup de travail sur mesure avec nos clients du secteur manufacturier », indique Tom Libretto lors de ce debrief au Workhuman Forum.

• « Nous adorons analyser et corréler l’impact de la reconnaissance, non seulement sur l’engagement des employés et l’eNPS [un indicateur clé qui évalue l’engagement des employés au travail], qui sont des enjeux fondamentaux, mais aussi sur ces indicateurs clés que chaque entreprise cherche à atteindre.

Workhuman : KeyAnna Schmeidl et Tom Libretto - © D.R.
Workhuman : KeyAnna Schmeidl et Tom Libretto - © D.R.

• Nos clients nous posent souvent des questions sur l’impact de la fréquence des reconnaissances sur la productivité de l’usine, la baisse des incidents de sécurité qui pourraient être évités ou l’absentéisme. Ce sont des indicateurs très précis auxquels les entreprises manufacturières accordent une grande importance, car ils sont essentiels à la production.

•Dans d’autres cas, les entreprises du secteur des services, dont les indicateurs clés de performance (KPI) portent sur les heures facturables (ou les prestations de conseil), nous interrogent sur l’impact de la reconnaissance sur les consultants qui dépassent leurs objectifs en matière d’heures facturables », développe-t-il.

« L’IA devrait remplacer le travail, et non les emplois » (KeyAnna Schmiedl, Workhuman)

• « L’évolution du rôle des RH et du DRH est importante à souligner. Il ne s’agit plus de courir après les gens pour appliquer telle politique mais plutôt de se concentrer sur le travail que l’entreprise doit confier à nos collaborateurs pour assurer sa réussite. L’important est d’être perçu comme un véritable partenaire.
• Nous voyons même des postes de CTO et de CHXO fusionner. Ce qui explique pourquoi il n’est pas nécessaire de créer un département distinct. Ce qui pousse tout le monde à adopter ce modèle, c’est l’IA et son évolution rapide.
• L’IA devrait remplacer le travail, et non les emplois. Il nous appartient de réfléchir aux emplois du futur et cela impliquera toujours un humain. Je souhaite donc que nous changions réellement ce langage afin d’avoir un meilleur dialogue qui insiste sur la nécessité de maintenir l’humain au travail », déclare KeyAnna Schmiedl, Chief Human Experience Officer de Workhuman.