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Onboarding : Workelo renforce sa position en France en acquérant Ubbyk

Par Philippe Guerrier | Le | Motivation & engagement

C’est la première opération de croissance externe pour Workelo. Après avoir levé des fonds en 2019, la start-up, experte dans l’accueil des collaborateurs en entreprise, intègre l'équipe d’Ubbyk pour accélérer son développement.

Les fondateurs : A.Grenier (Workelo), E. Retour (Ubbyk), M. Cochet (Workelo), A. Hanrion (Ubbyk) - © D.R.
Les fondateurs : A.Grenier (Workelo), E. Retour (Ubbyk), M. Cochet (Workelo), A. Hanrion (Ubbyk) - © D.R.

Le marché de l’onboarding est à peine émergent que la consolidation commence. La start-up française Workelo acquiert son concurrent Ubbyk pour renforcer ses assises. Désormais, les deux équipes vont avancer ensemble pour gérer les mobilités en entreprise entre l’arrivée et le départ d’un collaborateur (onboarding, crossboarding, offboarding).

Cette acquisition permet :

  • de compléter la solution Workelo dans le cloud (disponible en mode SaaS) ;
  • d’accroître la base de clients ;
  • de renforcer l’équipe avec des connaisseurs du segment de marché ;
  • de viser d’autres marchés européens plus rapidement.

« Nous avions commencé à échanger avec l’équipe d’Ubbyk juste avant l’été. Nous avons finalisé son rachat début octobre », précise Alexandre Grenier, CEO et cofondateur de Workelo avec Mathieu Cochet.

« Historiquement, Workelo s’intéresse à l’onboarding pour les contrats CDD, CDI et plus récemment d’alternance. Nous avions une demande de la part des entreprises pour gérer ce volet pour les travailleurs en contrats plus courts. Nous avons identifié Ubbyk qui traitait bien ce problème. »

Une centaine de clients à bord

Les deux start-ups ont été créées entre 2017 (pour Workelo) et 2019 (pour Ubbyk). L’équipe fédérée comporte une vingtaine de collaborateurs avec six recrutements en cours. L’acquéreur disposait d’une plus grande maturité, facilitée par la levée de fonds d’1,4 million d’euros réalisée en juin 2019.

La petite équipe d’Ubbyk (quatre personnes dont les cofondateurs Etienne Retour et Aubry Hanrion) n’a pas à rougir de son parcours en ayant séduit une dizaine de clients comme Bouygues (BTP), Interxion (gestion et supervision de centre de données), Airbnb (location immobilière entre particuliers) ou Sogelink (solutions numériques pour les professionnels des infrastructures, des chantiers et du patrimoine).

Le rapprochement permet à Workelo de gonfler sa base d’entreprises clientes - une centaine au total - comme EDF (électricité), Sodexo (restauration collective), Franprix (grande distribution) ou Motul (lubrifiants pour moteur) et le nombre d’utilisateurs de sa solution d’onboarding : 67 000 utilisateurs par mois.

« La crise Covid-19 a renforcé la digitalisation les processus RH. Nous l’avons perçu comme un accélérateur de business. Nous avons su tirer notre épingle du jeu au regard de la situation », évoque Alexandre Grenier.

Dans la nouvelle configuration, la plateforme de Workelo reste le produit phare avec des fonctionnalités d’Ubbyk intégrées de notifications ou de « nudge » (méthode pour influencer le comportement des salariés en exploitant des biais cognitifs).

A l’occasion du rapprochement des deux start-up de la French Tech, une nouvelle offre de services apparaît (« Workelo ESSENTIEL ») pour la gestion simplifiée des intégrations et des départs des collaborateurs.

Onboarding : un marché émergent mais attractif

Avec l’appui des ressources d’Ubbyk, Workelo compte consolider sa position en France et envisage une expansion européenne en 2021. « L’onboarding reste un marché émergent par rapport à des marchés géants comme la paie », considère Alexandre Grenier.

Aux Etats-Unis, Enboarder, qui a levé 8 millions de dollars en juin 2019 et qui commence à viser le marché français, se distingue. D’autre challengers poursuivent leur chemin parallèlement comme le français HeyTeam qui a levé 1,4 million d’euros en février ou l’allemand Taledo.